Voiture suspecte à Paris : la principale mise en cause aurait prêté allégeance à l'EI

L'enquête sur la voiture retrouvée le week-end dernier à Paris avec six bonbonnes de gaz aurait révélé que la principale suspecte, une jeune femme de 19 ans, aurait prêté allégeance à l'Etat islamique (EI), rapportent vendredi des médias français.

Interpellée avec deux autres femmes, âgées de 23 et 39 ans, dans la soirée de jeudi à Boissy-Saint-Antoine (Essonne) par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), elle portait sur elle une lettre dans laquelle elle affirme prêter allégeance à l'organisation terroriste, selon une source proche de l'enquête.

Blessée par balles par la riposte du policier qu'elle a tenté de poignarder lors de son arrestation, la jeune femme a été soignée et a pu être interrogée dans la soirée.

Selon plusieurs médias français, dont Le Parisien et Le Point, il s'agit de la fille du propriétaire de la Peugeot 607 découverte près de la cathédrale Notre-Dame. Née le 15 mars 1997 à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), elle est fichée "S" pour avoir tenté de rejoindre la Syrie. La radio RTL indique vendredi qu'elle aurait laissé une lettre à sa mère confirmant sa volonté de vouloir mener un attentat suicide.

RTL a également fait savoir que, lors des premiers interrogatoires, les trois femmes auraient confirmé qu'elles préparaient une "opération imminente" et exprimé leur intention de vouloir venger la mort d'Abou Mohamed al-Adnani, le porte-parole de l'EI tué en août dernier en Syrie par la coalition internationale.

Ces déclarations orientent l'enquête vers la piste d'un attentat qui n'aurait pas abouti. Selon RTL, la jeune femme se serait "disputée avec ses complices avant de s'enfuir", après avoir abandonné précipitamment la voiture de son père, chargée de bonbonnes de gaz.

Lors d'un point presse tenu la veille, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a déclaré que ces femmes "radicalisées, fanatisées", préparaient "vraisemblablement de nouvelles actions violentes et de surcroît imminentes".

A ce stade de l'enquête, sept personnes au total ont été arrêtées.