Dernière mise à jour à 14h21 le 29/10
Les gènes d'une espèce éteinte, non encore identifiée, ont été trouvés dans l'ADN des Mélanésiens, la population qui habite dans le Pacifique Sud. Selon la nouvelle étude, cette espèce n'appartenait ni aux Néandertaliens ni aux Dénisovienns mais pourrait représenter une troisième espèce, non identifiée à ce jour. Selon Ryan Bohlender, généticien à l'Université du Texas, « peut-être que nous avons raté une espèce ou omis des liens entre les espèces ».
Son équipe et lui ont essayé de découvrir le pourcentage d'ADN spécifique dans les hominidés que les gens d'aujourd'hui possèdent encore et le résultat en a été des anomalies révélant que l'appariement de nos ancêtres avec les Néandertaliens et les Dénisovans est en fait la principale explication. On estime généralement que, entre 10 000 ans à 60 000 ans avant notre ère, ils ont émigré d'Afrique et ont eu des contacts avec les populations vivant en Eurasie et que ces contacts ont laissé une empreinte spécifiée dans notre ADN qui dure jusqu'à aujourd'hui, les Européens et les Asiatiques ayant néanmoins des gènes génétiques néandertaliens distincts.
En outre, les chercheurs ont découvert plus tôt cette année que les Européens ont hérité de gènes de Neandertal qui les exposent au risque d'émergence de maladies et à un risque accru de dépression. Le pourcentage d'ADN que les Européens et les Asiatiques ont hérité d'eux est de 2,8%. Mais quand il s'agit de l'ADN hérité des Dénisoviens, les choses deviennent un peu plus compliquées, en particulier pour la population de la Mélanésie, une région du Pacifique Sud qui comprend Vanuatu, les Iles Salomon, les Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Nouvelle-Calédonie, la Papouasie occidentale et les îles Moluques.
Selon un des chercheurs impliqués dans le projet, « Les Européens ne possèdent aucun gène des Dénisoviens et la population chinoise n'en a qu'un très faible pourcentage, de 0,1%. Cependant, les Mélanésiens en ont un pourcentage de 1,11%. Après ces recherches, ceux qui ont commencé l'étude ont conclu que les trois espèces auraient beaucoup de liens avec la population actuelle des Mélanésiens. L'interaction avec d'autres espèces d'ancêtres préhistoriques pourrait avoir été plus complexe que ce que nous avions prévu et, selon les chercheurs, même s'il n'y a pas -ou pas encore- de résultats qui prouvent l'existence d'autres espèces, cela ne signifie pas pour autant qu'elles n'ont pas existé.