Chine : de nouveaux visas d'une durée de cinq ans
( le Quotidien du Peuple en ligne )
16.01.2013 à 17h14
Le nouveau permis pour les étrangers visera à stimuler le talent dans le milieu professionnel.
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Ces visas à entrées multiples, valable pour un maximum de cinq ans, seront bientôt proposés dans le but d'attirer davantage d'experts étrangers.
La loi sur l'administration des entrées et sorties, qui entrera en vigueur au mois de juillet, mettra également en place un visa de six mois pour une embauche à court terme.
Zhang Jianguo, directeur de l'Administration d'Etat chargée des Affaires relatives aux Experts étrangers, a déclaré mardi que les étrangers doivent déjà être employés pour obtenir ce visa.
Le ministère des Affaires étrangères aidera les autorités à mettre en œuvre cette nouvelle mesure.
"Nous espérons que ces visas encourageront davantage d'experts étrangers à venir travailler ici», a confié M.Zhang. Mais sans préciser sur quels critères les candidats devront répondre.
Liu Guofu, un spécialiste du droit de l'immigration de l'Institut de Technologie de Beijing, a déclaré que le gouvernement allait cibler des groupes clés.
Il s'agit notamment des candidats ayant une expérience de gestion de grandes multinationales, des spécialistes de l'éducation et des domaines liés à la science, ainsi que des personnalités de renom dans la culture et le sport.
Les départements ministériels ont pris en compte les remarques des spécialistes, y compris ceux de Liu, depuis la fin 2012.
Environ 550 000 experts étrangers travaillaient en Chine en 2012, a indiqué Zhang Jianguo.
Adam Lane, un Britannique de 31 ans, a travaillé dans la capitale chinoise pendant quatre ans et se félicite de cette nouvelle.
«J'ai besoin de renouveler mon visa chaque année», a-t-il dit. «Ce n'est pas un problème, mais ce nouveau visa facilitera les choses. Je vais probablement faire une demande».
Le spécialiste du droit de l'immigration a précisé que le changement de visa aidera à attirer des experts internationaux, mais une mise au point s'impose pour recruter les bonnes personnes pour l'économie.
«Le règlement doit répertorier les domaines spécifiques et compétences dont le pays a un besoin urgent,» a-t-il souligné. Mais, être déjà employé en Chine ne devrait pas être une condition préalable, a suggéré M.Liu.
«Les professionnels talentueux qui veulent travailler en Chine, mais qui n'ont pas d'emploi, devraient se voir accorder un visa sur plusieurs années. Cela permettrait d'attirer plus de talents du monde entier».
Liu Guofu pense que les politiques devraient également permettre aux détenteurs d'un visa, la possibilité d'une résidence permanente après avoir travaillé dans le pays pendant une certaine période. La barre étant placée très haute pour ceux voulant demander la «carte verte».
Les candidats retenus doivent satisfaire à certains critères, dont au moins trois ans d'investissement en Chine ou occuper un poste supérieur ou égal à celui de directeur général adjoint ou de professeur agrégé depuis quatre ans, ou qui ont apporté une contribution importante au pays.
Les experts de haut niveau étrangers recrutés par le biais d'un projet géré par l'Administration d'Etat des Affaires des Experts étrangers ont également le droit de demander la résidence permanente.
Le projet a débuté en 2011 et vise à introduire dans les dix ans à venir un potentiel d'au moins 1000 professionnels étrangers pour aider à stimuler l'innovation dans le pays et promouvoir la recherche scientifique et la gestion d'entreprise.
Il y a eu 94 recrutements dans le cadre du projet du gouvernement. Les autorités envisagent d'abaisser le seuil de résidence permanente.
Le ministère de la Sécurité publique élabore actuellement une procédure de règlement, qui pourra permettre aux étrangers qui travaillent en Chine pendant dix années consécutives d'être éligibles pour une carte verte.
Les étrangers qui obtiennent la résidence permanente ont les mêmes droits de pension, d'emploi et d'accès à la propriété que les ressortissants chinois en vertu d'un règlement publié en décembre.
La Chine a commencé à accorder des permis de résidence permanente aux étrangers en 2004. Depuis lors, près de 5000 personnes ont reçu les autorisations.