Quatre des six jeunes hommes placés en garde à vue vendredi soir à la suite des affrontements près du commissariat de Trappes (département des Yvelines), ont été placés en détention provisoire et et comparaîtront lundi devant la justice, a indiqué dimanche une source policière.
Le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, a déclaré dimanche qu'"un dispositif de sécurité conséquent sera maintenu" à Trappes "jusqu'à ce que le calme revienne de manière pérenne".
Dans la nuit de samedi à dimanche, Trappes a connu sa deuxième nuit de violences, moins massives, mais qui se sont propagées aux villes voisines d'Elancourt et Guyancourt.
La préfecture de police avait décidé de mettre en place dans la nuit de samedi à dimanche un "dispositif policier dissuasif". Jusqu'à 1 heure du matin, de nombreuses sources policières étaient certaines qu'il ne se passerait rien.
Quelques heures plus tard, les violences se sont propagées aux communes vosines : Elancourt et Guyancourt. Dans ces deux villes, 19 voitures ont été brûlées dans la nuit, dont plusieurs devant le commissariat d'Elancourt.
Un garçon de 14 ans a perdu l'usage d'un oeil lors des émeutes violentes de Trappes. Une enquête de l'IGPN a été ouverte pour déterminer si le tir vient du flashball de l'un des policiers. A l'origine de ces violences, l'interpellation la veille d'une femme en voile intégral – vite relâchée – visée par un contrôle d'identité, et de son mari, qui s'est interposé en agressant les policiers, selon le procureur de République de Versailles, Vincent Lesclous.
Vendredi soir, des violences ont eu lieu devant le commissariat, qui ont opposé les forces de l'ordre aux émeutiers – qui ont échangé tirs de Flash-Ball et de gaz lacrymogènes contre cailloux et mortiers.
Six personnes ont été placées en garde à vue. Selon le procureur de la République de Versailles, Vincent Lesclous, le mari de la femme en niqab, déféré au parquet de Versailles, " devrait être convoqué dans environ deux mois après avoir été libéré avec un contrôle judiciaire".
Les émeutes violentes de Trappes ont lieu au Ramadan, un mois de ferveur religieuse, lors duquel les croyants doivent s'abstenir de s'alimenter, de boire, et d'avoir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil.
Selon des observateurs politiques, la France, qui compte de nombreux immigrés, connaît ces dernières années plusieurs émeutes violentes liées notamment à la religion, à l'intégration difficile des immigrés, ou aux relations tendues entre les policiers et les jeunes gens des quartiers dits "sensibles".
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