La gendarmerie française a lancé lundi matin une large opération dans 11 départements du pays, dans le cadre d'une information judiciaire menée par le pôle santé du tribunal de Marseille (sud) au sujet d'un trafic de viande de cheval ayant alimenté illégalement les réseaux de consommation.
"Il semble que ce soit dans le cadre de la vigilance qui est toujours de mise sur la commercialisation de la viande de cheval. (Dans cette affaire,) il s'agirait de chevaux qui devraient finir chez l'équarisseur et qui potentiellement finiraient chez le boucher", a déclaré lundi matin le ministre français de la Consommation, Benoît Hamon.
S'exprimant sur la radio française RTL, il a souligné que les animaux en question, dont la viande a été mise en vente par le ré seau en cours de démantèlement, sont "impropres à la consommation".
"Sous l'autorité du juge, la gendarmerie fait son travail et effectue des vérifications. Nous avons, depuis le début de l'année, mis sous surveillance la filière viande et la filière poisson en France, avec les services du ministre de l'Agriculture, les vété rinaires et les miens", a détaillé M. Hamon.
"L'objectif, c'est de redonner davantage de confiance dans ce qu'on mange", a-t-il ajouté, commentant cette nouvelle enquête sanitaire, quelques mois après le scandale Spanghero ayant révélé des pratiques de fraude dans la préparation de plats surgelés.
Selon la presse française, une vingtaine de personnes a été interpellée lundi matin, dans le cadre de l'opération de démantè lement de ce réseau orientant illégalement vers les abattoirs des chevaux ayant servi de cobayes dans des laboratoires ou provenant de centres équestres.