Les chauffeurs de taxis se sont mobilisés lundi, en région parisienne mais aussi dans plusieurs grandes villes françaises, contre la "concurrence déloyale" qu'ils estiment subir de la part des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), a rapporté la presse française.
Ils étaient notamment plusieurs centaines lundi matin à stationner aux aéroports de Roissy et d'Orly, en région parisienne, bloquant en partie la circulation et la prise en charge des voyageurs.
A Paris, les cortèges de taxis ont ensuite convergé dès huit heures du matin vers les Invalides, dans le 7e arrondissement. Selon les médias français, le mouvement, assez désorganisé, est parvenu à arrêter le trafic sur le boulevard périphérique de la capitale en début de matinée.
La circulation a repris par la suite, malgré les quelques incidents ayant émaillé cette manifestation, tels que des jets de pierre contre un taxi non-gréviste ou encore des actes de vandalisme perpétrés par des grévistes contre un VTC au départ d'un aéroport parisien, a notamment énuméré le journal Le Parisien sur son site internet.
Le mouvement social a été initié par cinq syndicats nationaux de chauffeurs de taxis (CFDT, CGT, FO, SDCTP et CST). Il vise non seulement à protester contre la concurrence des VTC, mais aussi contre la hausse de la TVA sur les transports, qui est passée de 7 à 10% au début de l'année.
Le dirigeant du Mouvement des entreprises de France ou Medef (principale organisation patronale française), Pierre Gattaz, a déclaré "ne pas accepter le blocage de Paris (par les taxis en grève)".
"Je pense qu'il faut se mettre tous autour d'une table et regarder comment on peut intégrer la concurrence dans tous les secteurs, mais le faire de manière intelligente et organisée."," a-t-il affirmé lundi matin sur la radio française Europe 1.