Le Japon a marqué mardi le troisième anniversaire du puissant séisme qui a frappé les côtes nord-est du pays avec un tsunami gigantesque, dans leque plus de 18.000 personnes ont péri ou ont été portés disparus.
Le tsunami a frappé le système de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima, causant une crise nucléaire jamais vue depuis celle de Tchernobyl en 1986.
Quelque 470.000 personnes ont dû être évacuées de la région et près de 267.000 personnes vivent toujours dans des logements temporaires et résidences de fortune.
Mardi, des services commémoratifs ont eu lieu à travers le pays, avec des prières silencieuses offerts à ceux qui ont perdu leur vie.
Le Premier ministre japoanis Shinzo Abe et son administration ont été sous le feu pour ne pas en faire assez pour réinstaller les déplacés trois ans après la catastrophe et ne pas finir les travaux de reconstruction malgré d'importants investissements.
La catastrophe nucléaire a forcé des milliers de personnes à fuir la zone. Près de 50.000 personnes ne peuvent toujours pas y retourner, selon l'Agence de reconstruction.
Le gouvernement a prévu un budget de reconstruction de 25 milliards de yens (environ 242 millions USD) pour une période de cinq ans à compter de l'exercice 2011 et a promis de construire 30. 000 logements sociaux sur un terrain plus élevé. Mais seulement 3% des travaux ont été achevés jusqu'à présent.
Le gouvernement est également confronté à un dur défi, celui de redémarrer les réacteurs nucléaires, qui sont restés hors ligne, bien que le gouvernement ait déclaré en 2011 que la crise nucléaire était sous contrôle.
Malgré les préoccupations du public, l'administration Abe veut redémarrer ces réacteurs.
Abe a exprimé lundi, la veille du 3e anniversaire du séisme, lors d'une session du Comité du budget de la Chambre des conseillers, son intention de redémarrer les réacteurs.
Suite à la crise à la centrale de Fukushima, le public est préoccupé par la sécurité de l'énergie nucléaire, alors que Tokyo Electric Power Co. (TEPCO), opérateur de la centrale de Fukushima, s'étaient efforcé de contenir la crise.
Le 13 février dernier, TEPCO a déclaré que les échantillons d'eau qu'elle a testés contenaient du césium radioactif à des niveaux "jamais vus avant".
TEPCO a déclaré qu'il y avait une nouvelle fuite sur le site d'un puits situé à seulement 50 m de l'océan Pacifique. La source de la fuite n'a pas encore été localisée.
Le niveau de césium détectés étaient 600 fois plus élevé que celui autorisé par la réglementation du gouvernement japonais pour les eaux usées contaminées pouvant être libérés dans l'océan.