C'est ainsi qu'il y a des débats au sein du public sur les centres de chasse aux trophées, au sujet de l'aspect moral de la chasse sportive et de la mesure dans laquelle l'argent versé par les chasseurs de trophées bénéficie au gibier même et à l'économie locale.
D'après M. Lupien, les ranchs de faune sauvage où ils chassent, dédiés à la chasse durable, se sont multipliés dans certains pays africains, notamment la Namibie et l'Afrique du Sud.
M. Wang, de Jiananmd, a pour sa part également précisé qu'ils ont mis un plafond au nombre d'animaux que les touristes chinois peuvent chasser par jour.
Wang Zhenyao, Directeur de l'Institut du bien-être public à l'Université Normale de Beijing, estime quant à lui que la chasse aux trophées est acceptable si elle respecte la loi et tient compte des suggestions des organisations locales de protection des animaux.
Mais les opposants à cette pratique, eux, pensent qu'il est moralement répréhensible de chasser des animaux.
Sun Quanhui, conseiller scientifique chez World Animal Protectionà Beijing, a ainsi déclaré que, bien que la chasse aux trophées puisse, dans une certaine mesure, inciter à augmenter le nombre d'animaux pour la chasse, il n'est cependant pas moralement acceptable de tuer un être vivant pour le plaisir et les loisirs.
Aucun permis depuis 2006 en Chine
La chasse aux trophées d'animaux protégés en Chine a quant à elle été interdite depuis 2006.
Na Chunfeng, responsable des médias auprès de l'Administration d'Etat des Forêts, a déclaré que la Chine n'a pas accordé la moindre autorisation pour des trophées de chasse d'animaux protégés ces huit dernières années.
Parce que la demande des touristes étrangers pour la chasse aux trophées en Chine a largement dépassé le quota annuel qui existait avant 2006, l'administration a tenté d'établir un système de permis plus équitable et de laisser les agents agréés soumissionner pour des créneaux de quotas limités en août 2006. Conformément à la loi chinoise sur les permis administratifs, ce genre de vente aux enchères du gouvernement doit être rendu public quelques semaines avant son déroulement.
Mais face à la forte opposition du public et des secteurs gouvernementaux, l'administration a alors déclaré qu'elle reportait la vente aux enchères de permis de chasse deux jours avant la date de la vente prévue du 15 août 2006. L'organe d'État de surveillance de la faune contrôle le droit d'émettre des autorisations de chasse d'animaux en voie de disparition inscrits sur liste de protection, tandis que les administrations de niveau provincial peuvent quant à elles toujours délivrer des permis pour chasser les animaux non protégés.