Le premier expert chinois en sexologie a reçu une sanction administrative pour une escroquerie concernant des fonds de la recherche scientifique.
L’homme a été rétrogradé et devrait prendre une retraite anticipée, a rapporté lundi le site d’information The Paper.
Son échec à fournir des factures de paiement aux salariés du sexe au cours des entrevues, est l’une des raisons expliquant la sanction contre Pan Suiming, ancien directeur de l'Institut de recherche sur le genre et la sexualité de l'Université Renmin.
L’homme est bien connu pour les recherches qu'il a effectué dans 23 quartiers chauds dans le pays de 1998 à 2010, quand il a interrogé plus de 1000 travailleurs du sexe ainsi que des centaines de proxénètes ces dernières années.
Pan Suiming est parmi les sept professeurs de cinq universités qui ont escroqués plus de 25 millions de yuans (4 millions de dollars) de fonds publics, ont relevé les autorités chinoises le 10 octobre 2014.
Dans cette affaire, quatre enseignants ont été arrêtés pour le moment, selon un communiqué de la Commission centrale de contrôle de la discipline du Parti communiste chinois (PCC).
Les quatre suspects comprennent Li Ning de l'Université chinoise de l'Agriculture et Chen Yingxu, un professeur de l'environnement de l'eau à l'Université de Zhejiang.
Le ministère de la Science et de la Technologie, qui gère ces fonds, a organisé plus tard une inspection interne et puni huit personnes, y compris les quatre arrêtés.
Le gouvernement chinois a dépensé 1 milliard de yuans sur la recherche et le développement en 2012 en vertu de son effort d'innovation scientifique. Toutefois, une grande partie de l'argent a été mal utilisé, selon le gouvernement.
«Bien que le Conseil d'Etat a des règles générales sur la crédibilité des demandeurs de fonds, il n'a pas de loi spécifique par rapport à cet argent», a déclaré Meng Bing, un avocat de la King and Capital Lawyer Agency à Beijing.
En soulignant que la corruption dans la recherche scientifique était en partie dû à un manque de suivi et de sanctions. Selon lui, les autorités concernées devraient coopérer pour une meilleure surveillance des fonds scientifiques.
La Commission centrale de contrôle de la discipline a lancé ce mois-ci une nouvelle section sur son site Internet pour exposer les cas de mauvaise conduite découverts lors de sa première tournée d'inspection de mars à mai de cette année.
Un total de dix équipes ont effectué des inspections régulières à Beijing, Tianjin et dans huit autres provinces. Elles ont également procédé au cours de la même période à des inspections spéciales au sein du ministère de la Science, de la société d’Etat la China National Cereals, la Oils and Foodstuffs Corporation et de l'Université de Fudan.