Le République populaire démocratique de Corée (RPDC) a déclaré mercredi que la tenue des pourparlers intercoréens de haut niveau dépendait de la Corée du Sud, a indiqué le ministère sud-coréen de l'Unification.
La Commission de défense nationale de la RPDC a adressé ce message à la Corée du Sud mercredi matin via leur ligne militaire de l'ouest, accusant le gouvernement sud-coréen d'avoir soutenu la dispersion de tracts anti-RPDC par des groupes civils.
La Commission a déclaré qu'il incombait à la Corée du Sud de choisir entre poursuivre la distribution de tracts anti-RPDC ou organiser des pourparlers de haut niveau. L'organe militaire a ajouté que la Corée du Sud empruntait une voie empêchant l'aboutissement du dialogue intercoréen sur lequel les deux parties s'étaient déjà entendues.
Le 4 octobre, la RPDC avait accepté d'organiser le second cycle des pourparlers intercoréens de haut niveau au cours d'une visite impromptue de trois responsables de haut rang de la RPDC en Corée du Sud pour assister à la cérémonie de clôture des Jeux asiatiques d'Incheon. La RPDC avait alors indiqué que la Corée du Sud pourrait proposer une date entre fin octobre et début novembre pour organiser les pourparlers.
Le 15 octobre, la Corée du Sud avait proposé d'organiser le dialogue de haut rang le 30 octobre, mais la RPDC ne s'est pas prononcée sur cette proposition, car des groupes civils sud-coréens ont dispersé des tracts anti-RPDC en RPDC, malgré la forte opposition de Pyongyang.
En réponse à cette annonce, le porte-parole du ministère sud-coréen de l'Unification Lim Byeong-cheol a déclaré mercredi lors d'un point de presse qu'aucun motif juridique ne justifiait que le gouvernement sud-coréen intervienne dans la dispersion de tracts anti-RPDC et que Séoul avait déjà exprimé sa position à ce sujet à plusieurs reprises.