Un mouvement de grève des salariés du transport routier a été lancé dans toute la France dimanche soir, à l'appel des organisations syndicales CGT, FO, CFTC et CFE-CGC suite à l'échec de négociations salariales, comme l'a rapporté la presse française lundi matin.
Les routiers français ont organisé une cinquantaine de blocages tôt dans la matinée sur l'ensemble du territoire, suite au mouvement de grève débuté dimanche soir à 22 heures et qui devrait durer jusqu'à mardi 20 janvier, date à laquelle est prévue la séance de négociation annuelle obligatoire sur les salaires dans le transport routier de marchandises.
La plupart de l'ouest de la France était déjà fortement touché par la grève lundi matin avec des embouteillages à Rennes, Caen, Bordeaux mais aussi dans les périphéries de Marseille et Lyon où des opérations de ralentissement perturbent également le trafic, selon les médias français.
En région parisienne, le premier port de l'Ile-de-France situé à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) a été bloqué dès lundi matin. Les routiers ont également mis en place des filtrages dans plusieurs villes, laissant passer les voitures mais retenant les poids lourds, rapporte la chaîne de télévision BFM.
Les syndicats de routiers demandent une "hausse du pouvoir d'achat de 100 euros" par mois, passant par une hausse du taux horaire "à 10 euros minimum pour les coefficients les plus bas à l'embauche, soit 5 % de revalorisation". Ils réclament également la mise en place d'un treizième mois.
Selon Thierry Douine, président de la fédération CFTC du transport, "4 coefficients sur 5 de la grille salariale sont en dessous du SMIC". Selon les syndicats, le taux le plus bas est à 9,43 euros de l'heure, alors que le SMIC est à 9,61 euros.
Face à ce mouvement de contestation, le patronat a prévu de proposer des hausses "entre 1 % et 2 % selon les coefficients" a indiqué Nicolas Paulissen, délégué général de la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR) lors de la réunion de négociation mardi. Les organisations patronales avaient jusque là évoqué des hausses de "0,8 % à 2 % " invoquant une marge de manœuvre salariale insuffisante pour répondre aux revendications des salariés grévistes en raison de la concurrence des entreprises étrangères qui pratiquent des coûts inférieurs.