Le copilote soupçonné d'avoir provoqué délibérément le crash du vol 4U9252 de Germanwings dans le sud des Alpes françaises avait confié à sa copine qu'il planifiait une manoeuvre spectaculaire et que "tout le monde connaîtra mon nom et s'en souviendra", ont rapporté des médias allemands samedi.
Une femme qui a soutenu avoir eu une relation avec Andreas Lubitz en 2014 s'est entretenue avec le quotidien allemand Bild, et s'est rappelée de conversations qu'elle avait eues avec Lubitz, que les procureurs français soupçonnent d'avoir provoqué le crash délibérément mardi après avoir verrouillé le cockpit, empêchant ainsi le pilote d'y entrer, tuant tous les 150 personnes à bord.
La femme, qui a utilisé le pseudonyme Maria W., a déclaré que lorsqu'elle a appris la catastrophe, elle s'est rappelée que Lubitz avait dit "Un jour, je vais faire quelque chose qui va changer tout le système, et tout le monde connaîtra mon nom et s'en souviendra".
La femme, une hôtesse de l'air, a fait savoir que Lubitz recevait un traitement psychiatrique et s'énervait lorsqu'il parlait de ses conditions de travail. Il craignait perdre son emploi en raison de ses problèmes de santé, a-t-elle noté.
L'hôpital de l'Université de Düsseldorf a indiqué vendredi dans un communiqué que Lubitz avait visité l'hôpital en tant que patient en février 2015 et qu'il y avait effectué sa dernière visite le 10 mars pour une "évaluation diagnostique".
L'établissement a affirmé avoir remis le dossier médical au procureur de Düsseldorf, qui avait annoncé plus tôt vendredi qu'un congé de maladie déchiré avait été retrouvé dans la résidence du copilote dans la ville de Düsseldorf.
Selon le procureur de Düsseldorf, le congé de maladie était valide le jour du crash. Des documents contenant de l'information médical "indiquant une maladie existante et des traitements médicaux appropriés" ont également été retrouvés au domicile du copilote.
Le procureur a émis l'hypothèse que le copilote "avait caché sa condition à son employeur et à son environnement de travail".
Le PDG de Lufthansa Carsten Spohr avait indiqué plus tôt que le copilote avait passé tous les tests médicaux et était "100% apte à voler sans restriction". Cependant, il a admis que les pilotes n'étaient soumis à aucun examen psychologique régulier pour les pilotes de Lufthansa et de Germanwings.
Lubitz avait également été traité pour des troubles de vision qui auraient pu nuire à ses capacités de pilote, a rapporté le New York Times samedi, citant des responsables.
la présence permanente de deux personnes dans la cabine de pilotage des avions de ligne, une mesure que plusieurs compagnies avaient décidé d'appliquer dès les premiers éléments sur le crash de l'Airbus A320 de Germanwings connus.
Plusieurs transporteurs aériens européens ont imposé la présence permanente de deux personnes dans la cabine de pilotage des avions de ligne, après qu'une analyse d'une boîte noire de l'A320 de Germanwings enregistrant les conversations a permis aux procureurs français de découvrir que le copilote allemand avait délibérément empêché le pilote de regagner le cockpit et avait provoqué le crash.