La plaque commémorative de l'attentat contre Charlie Hebdo dévoilée... avec une faute !

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L'intensité avec laquelle la France commémore le premier anniversaire du massacre de Charlie Hebdo cette semaine montre que le pays considère les événements des 7 et 9 janvier 2015, lors desquels 17 personnes ont été assassinées par les djihadistes, comme un point tournant historique majeur. Les commémorations ont commencé dès hier, quand François Hollande a dévoilé la plaque d'hommage aux victimes des attentats de janvier 2015. Petit problème, c'est qu'il est vite apparu que celle-ci comportait une erreur plutôt gênante : le nom du dessinateur Georges Wolinski, pourtant une des victimes les plus connues, est en effet apparu mal orthographié, avec un « y » à la place du « i ».

C'est une erreur plutôt mal venue, qui intervient alors que les commémorations commencent à peine, et qui risque de faire du bruit au moment où plusieurs hommages sont prévus tout au long de la semaine. Selon la ville de Paris, l'erreur vient de l'entreprise de gravure chargée de la réalisation de la plaque ; elle avait ajouté, dès que la nouvelle s'était répandue, que la société allait, dans l'heure, corriger la faute au mastic avant la pose d'une nouvelle plaque. En attendant, les internautes n'ont pas manqué de réagir à la nouvelle de façon assez mordante, même si l'un d'entre eux, plus poétique, a réagi en disant « Wolinsky car il est au ciel (sky = ciel), petit ange parti trop tôt ».

La semaine d'hommages se poursuivra avec l'édition spéciale de Charlie Hebdo, qui sera publiée mercredi avec le dessin d'un Dieu barbu portant une robe tachée de sang, une kalachnikov en bandoulière sur son épaule, et disant « Un an plus tard, l'assassin court toujours », mettant l'effusion de sang sur le compte de toutes les religions. L'éditorial de Riss, un dessinateur qui a raté la réunion fatidique parce qu'il avait dormi trop longtemps, exprime la nostalgie de l'époque où « la France était considérée comme une île laïque où vous pouviez plaisanter, dessiner et avoir du plaisir sans se soucier des dogmes et des fous ». Riss règle ses comptes avec les fanatiques de toutes les religions, et avec ceux qui ont refusé de soutenir le magazine quand il a publié des caricatures du prophète Mahomet en 2006. « Les convictions des athées et laïques peuvent déplacer plus de montagnes que la foi des croyants », conclut-il.

Jeudi, François Hollande prendra la parole à la préfecture de police de Paris. Samedi, il dévoilera une plaque à la mémoire de la policière martiniquaise assassinée par Coulibaly, et assistera à une seconde cérémonie à l'Hyper Cacher, organisée par le Conseil représentatif des institutions juives de France. La cérémonie finale, considérée comme le point des commémorations, rendra hommage aux victimes des deux attaques de janvier et de novembre sur la Place de la République, le dimanche 10 janvier. Environ 1 000 personnes, dont les blessés et les familles des victimes, seront invitées. François Hollande dévoilera aussi une plaque au pied d'un « arbre de la mémoire » de 10 m. de haut planté pour l'occasion.