Dernière mise à jour à 08h19 le 05/05
La plupart des étudiants universitaires chinois se voient eux-mêmes comme étant autant socialement engagés que financièrement responsables, comme le suggère une nouvelle étude, défiant le sens commun selon lequel les jeunes sont égocentriques et prodigues.
L'enquête a été menée par Fudan University et Shanghai Open University auprès de plus de 6.300 étudiants issus de 39 universités et collèges sur leur état d'esprit vis-à-vis de la société, l'argent et l'emploi.
Par rapport à l'ensemble des répondants, 61,9% ont déclaré qu'ils discutaient des problèmes sociaux sur Internet. La campagne anti-corruption (75,7%), la sécurité publique (57,3%) ont été les thèmes de société dont ils étaient les plus satisfaits, tandis que la sécurité alimentaire (37,3%) et les inégalités sociales (32,4%) ne ressortent pas favorablement dans les résultats.
Interrogés sur leurs attitudes par rapport à l'"argent de poche", 72,1% d'entre eux ont choisi d'épargner. Moins de 10% d'entre eux ont répondu qu'ils emprunteraient de l'argent pour dépenser.
Le résultat du sondage note également un écart par rapport à la préférence d'"un travail pour vivre". Les entreprises étrangères (23,4%) et les travailleurs indépendants (21,1%) ont figuré parmi les carrières favorites, alors que 8,6% des répondants ont exprimé leur préférence pour le fonctionnariat, une catégorie de métiers reconnue pour sa grande stabilité et son statut social élevé.
Par ailleurs, 35,3% des étudiants ont placé le développement de carrière au centre de leurs préoccupations dans le cadre de leur recherche d'emploi. Environ 10% d'entre eux ont choisi les revenus, et moins de 7%, la stabilité, une charge légère de travail ou un réseau professionnel.
Les répondants au sondage sont nés entre 1990 et 2000, soit un segment d'âge surnommé "la génération d'après les années 1990" en Chine et souvent étiquetée comme étant égocentrique, matérialiste et manquant de responsabilité sociale.