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La cueillette de champignons peut être un loisir dangereux

le Quotidien du Peuple en ligne | 17.10.2016 16h27

Mardi 11 octobre 2016, dans la ville de Victoria, la capitale provinciale de la Colombie-Britannique au Canada, un petit garçon âgé de 3 ans a été admis aux Urgences de l'hôpital après une promenade avec ses parents : il est décédé quelques heures plus tard, en début de soirée.

Selon les analyses, il s'agit d'un empoisonnement. En réalité, l'enfant avait mangé quelques grammes d'un champignon mortel : l'amanite phalloïde. Cette dernière - aussi appelée « calice de la mort » ou « oronge verte » - contient un puissant agent toxique : l'α-amanitine, une molécule qui inhibe le métabolisme cellulaire, ce qui stoppe de manière quasi-instantanée l'action du foie et des reins. À ce jour, aucun antidote n'est connu : 30 grammes suffisent à terrasser un homme adulte (soit environ la moitié du chapeau).

Le problème principal avec l'amanite phalloïde, c'est que ce champignon a l'air tout à fait normal : le chapeau peut être vert pâle, vert-jaunâtre ou vert olive ; le pied est grisâtre ; l'odeur est sucrée et un peu écœurante. Il est facile de confondre une amanite phalloïde avec une vesse-de-loup ou un tricholome équestre.

Ce type de champignon est également très fréquent en Europe, se trouvant généralement au pied des chênes, des hêtres, des châtaigniers ou des marronniers. Chaque année, il tue à peu près neuf personnes dans le monde.

Des spécialistes sont allés sur le lieu du drame et ont découvert 16 autres spécimens vénéneux.

« Cette tragédie nous rappelle que la cueillette de champignons peut être un loisir dangereux. Il est très difficile de faire la différence entre un champignon toxique et un champignon comestible. Si vous avez le moindre doute sur un spécimen, ne le touchez pas », a expliqué Dr. Richard Stanwick, directeur de l'hôpital local.

En France, il est toujours possible de faire vérifier les fruits de sa cueillette par un pharmacien mycologue. Ce drame n'est malheureusement pas exceptionnel : au mois de septembre 2014, 3 personnes en Bretagne ont été hospitalisées au CHU de Rennes pour avoir consommé des amanites phalloïdes.

(Source : Topsante.com)

 

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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