Dernière mise à jour à 09h20 le 19/10
Avant de s'embarquer à bord de son curieux esquif, Rick Swenson pensait qu'il n'aurait à pagayer qu'une quinzaine de kilomètres (8 miles) dans sa citrouille géante avant de battre ce record du monde peu ordinaire. Une foule d'environ 25 amis, de la famille et des curieux s'étaient rassemblés à l'aube pour le voir lancer sa courge géante de plus de 500 kilos dans la Red River au Minnesota, à Grand Forks. Les conditions étaient bonnes, avec des températures douces et seulement une brise d'Ouest. Tout semblait s'annoncer pour le mieux, mais...
Mais alors qu'il avait fait plus de 14 kilomètres, dans son voyage, avec la ligne du record du monde en vue, il reçut un message sur son téléphone portable. Un concurrent, aussi avide que lui de remporter le titre mondial, venait de pagayer sur près de 30 kilomètres dans sa citrouille dans l'État de Washington. Tout était à refaire... « A un demi-mile de l'arrivée, alors que vous êtes prêt mentalement, tout s'écroule », dira-t-il plus tard aux journalistes.
Et bien qu'il pagayait bas sur l'eau et avait l'air d'un bagel géant, il a continué à avancer. Peu avant 16 heures samedi, Rick Swenson a franchi la ligne des 15 miles marquant la rupture du record du monde Guinness non officiel. Il a continué pendant cinq heures, se balançant sur la rivière à une vitesse d'un peu plus de 3,5 km/h, pour atteindre 26 miles (50 km environ) avant de pouvoir enfin lever les bras et de faire de ce samedi une journée mémorable.
L'inspiration pour son bateau-citrouille géant lui est venue, dit-il, après avoir vu un ami qui cultivait aussi des cucurbitacées géantes ouvrir un de ses biens les plus précieux et y mettre ses grands-parents à l'intérieur sans problèmes. Rick Swenson a contacté le Guinness World Records en avril, et avait appris en août que sa quête de record de navigation en citrouille avait été acceptée. « C'était un peu comme obtenir une lettre d'acceptation de l'université », a-t-il dit. Il va maintenant falloir plusieurs semaines avant que Guinness confirme le titre, les arbitres devant vérifier les données GPS et parler avec des témoins indépendants.