Dernière mise à jour à 08h30 le 06/12
Le nombre de morts dans l'incendie d'un entrepôt transformé en boite de nuit qui a eu lieu le week-end dernier à Oakland, aux Etats-Unis, a augmenté à 36 ; la recherche d'éventuelles autres victimes a été suspendue lundi après que les autorités aient jugé que le bâtiment était dangereusement instable pour les pompiers dans le lieu complètement dévasté. Melinda Drayton, chef du bataillon des pompiers d'Oakland, a déclaré que les pompiers avaient arrêté le travail près de l'arrière du bâtiment dimanche après avoir trouvé l'endroit où le feu a commencé. La cause de l'incendie, a-t-elle néanmoins précisé, n'a pas encore été déterminée.
Selon Mme Drayton, les pompiers qui étaient partis vérifier le toit d'un bâtiment voisin ont remarqué une « légère inclinaison » à l'avant de l'entrepôt. Cela a conduit à un arrêt complet de leurs travaux tôt lundi. « Il est extrêmement dangereux de travailler sous un mur extérieur ébranlé, potentiellement effondré », a-t-elle déclaré. « Nous ne mettrons pas nos pompiers en danger à ce stade et nous ne mettrons pas le shérif du comté d'Alameda dans cette situation précaire avec nous ».
Le feu a dévoré l'entrepôt vendredi soir pendant un concert qui avait attiré des dizaines de fêtards. D'après les responsables de la ville, le premier étage avait été converti -sans permis- en studios d'artistes et espaces de vie improvisés alors que la plupart du deuxième étage était une zone ouverte utilisée pour des concerts et des fêtes. Un escalier branlant était par ailleurs le seul chemin vers le bas pour ceux qui fuyaient le feu depuis le haut du bâtiment. D'après Mme Drayton, le travail lent et pénible pour trouver les restes d'autres victimes devait se poursuivrait lundi après-midi. Elle a dit qu'environ 70% du bâtiment a été fouillé et qu'elle s'attendait « absolument » à ce que le nombre de morts augmente.
Jusqu'à présent, les noms de 7 victimes seulement ont été diffusés. Tya Modeste, déléguée du shérif du comté d'Alameda, a déclaré que 11 victimes ont été identifiées et que les membres de leurs familles ont été avisés. Des échantillons d'ADN ont été prélevés sur certaines victimes et l'identification de certains restes pourrait prendre des semaines, a-t-elle ajouté. D'après la police, certaines des victimes étaient originaires d'Europe et d'Asie. L'une des victimes était également le fils d'un adjoint du shérif. Des monuments commémoratifs improvisés ont été dressés le long du périmètre de la zone d'enquête sur l'incendie, entourés de bandes policières. Des fleurs, des peluches avaient été déposées, tandis que des mots griffonnés rendaient hommage aux victimes.