Dernière mise à jour à 09h04 le 13/01
Paris pourrait bien devancer Londres dans la course pour devenir la première ville au monde à mettre en service une nouvelle technologie de pointe et respectueuse de l'environnement, les taxis fluviaux « volants ». Ces navettes fluviales futuristes en forme d’œuf, création du navigateur français Alain Thébault et du windsurfer suédois Anders Bringdal, devraient être évaluées dans la capitale française au printemps prochain, à la demande de la mairie de Paris, de plus en plus soucieuse de l'environnement. Faits de fibre de verre et de mousse à haute densité, ces esquifs propulsés par l'énergie solaire peuvent transporter cinq personnes et, avec l'aide d'ailerons fixés sur la coque, qui réduisent la traînée et font « flotter » la navette à 60 cm au-dessus de l'eau, peuvent atteindre des vitesses allant jusqu'à 30 km/h.
Selon M. Thébault, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a aidé la start-up à démarrer et l'équipe lui renvoie l'ascenseur en testant ses créations sur la Seine. « Si Londres nous avait aidé, je pense que nous aurions commencé là-bas », a-t-il dit au Telegraph, ajoutant que des autorités municipales et des entreprises privées du monde entier ont été en contact avec lui pour en savoir davantage sur le projet, mais qu'il avait eu aucun contact avec les responsables de Londres. M. Thébault espère que ses Sea Bubbles seront à terme en mesure d'être réservées sur des applications comme Uber, et il estime que les tarifs à Paris seront d'environ 10 € si et lorsque le projet obtiendra le feu vert final. Le plaisancier a collecté 500 000 € environ d'investissements pour développer le prototype qu'il prévoit de présenter au Consumer Electronics Show de Las Vegas.
« Au printemps prochain, nous allons organiser une manifestation publique sur la Seine en face de l'Assemblée nationale à Paris avec cinq Sea Bubbles », a-t-il dit. M. Thébault vient de rentrer de New York, où il a rencontré des responsables intéressés à l'idée de posséder des centaines de Sea Bubbles fonctionnant sur la rivière Hudson, et il dit avoir été informé d'autres plans potentiels d'achat d'une flotte de 1 500 exemplaires en Floride. « Mais nous prenons aucune commande pour le moment. Nous devons d'abord terminer le prototype », a-t-il dit, ajoutant qu'il espère que le Bubble Sea pourra un jour fonctionner sans conducteur.
Si ces taxis fluviaux se voient accorder des licences pour fonctionner sur la Seine, le plan est de construire des stations d'accueil spécialement conçues où les passagers pourront monter et descendre et qui serviraient également de stations de recharge. Le test de Paris aura lieu quelques mois seulement après que Mme Hidalgo, dans le cadre de son combat pour réduire la pollution, aura rendu piéton un tronçon de 3,5 km de voies sur berges qui longeaient la rive Nord de la Seine. « Une fois que nous serons allés au-delà du prototype et que nous aurons entièrement développé le Sea Bubble, nous pourrions, après Paris, commencer par Londres ou Genève », a enfin précisé M. Thébault.