Dernière mise à jour à 10h34 le 25/02
Le nombre de personnes vivant avec la dépression a augmenté de plus de 18% entre 2005 et 2015, selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié jeudi.
La dépression est un trouble mental courant touchant plus de 350 millions de personnes, les femmes étant plus atteintes que les hommes. C'est la première cause d'incapacité dans le monde. Elle diffère des sautes d'humeur habituelles et des réactions émotionnelles passagères face aux problèmes du quotidien.
Quand elle perdure et que son intensité est modérée ou sévère, la dépression peut devenir une maladie grave. Elle peut entraîner une grande souffrance, altérer la vie professionnelle, scolaire et familiale de la personne concernée. Dans le pire des cas, la dépression peut conduire au suicide. Chaque année, plus de 800.000 personnes meurent en se suicidant. Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-29 ans.
Plus de 80% des personnes souffrant de cette maladie vit dans des pays à faible ou moyen revenus. Bien qu'il existe des traitements connus et efficaces pour combattre la dépression, moins de la moitié des personnes affectées dans le monde (dans certains pays, moins de 10%) en bénéficient. Le manque de ressources, la pénurie de soignants qualifiés, des erreurs d'appréciation et la stigmatisation sociale liée aux troubles mentaux sont autant d'obstacles à l'administration de soins efficaces.
Le 10 octobre dernier, l'OMS a lancé une campagne mondiale de sensibilisation sur le thème de la dépression. Menée sur un an, la campagne vise à faire en sorte que davantage de personnes souffrant de dépression dans le monde entier demandent et bénéficient d'une aide. Cette année, la Journée mondiale de la santé (7 avril) mobilisera l'attention sur cette maladie touchant de plus en plus de personnes.
La dépression résulte d'une interaction complexe entre des facteurs sociaux, psychologiques et biologiques. Les personnes exposées à des événements malheureux dans leur vie (chômage, deuil, traumatisme psychologique) sont plus susceptibles de développer une dépression. Celle-ci peut, à son tour, générer un surcroît de stress et de dysfonctionnement et aggraver la situation de la personne touchée, ainsi que la dépression elle-même.
Selon le nombre de symptômes et leur gravité, un épisode dépressif peut être considéré comme léger, modéré ou sévère. Il existe par ailleurs une interdépendance entre la dépression et la santé physique. Une maladie cardio-vasculaire peut par exemple entraîner une dépression et vice versa.