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Sondage : pour les Chinoises, pas question d'épouser un homme à faibles revenus

le Quotidien du Peuple en ligne | 13.04.2017 15h47

En Chine, le revenu et la situation économique du conjoint constituent une condition importante, en particulier quand il y a un mariage à la clé. Cependant, tout le monde ne considère pas pour autant ce facteur comme fondamental. Une enquête du site de rencontre chinois Zhen'ai montre ainsi qu'en Chine, la plupart des hommes ne considèrent pas qu'épouser une femme à faibles revenus soit un problème, mais en revanche, peu de femmes sont disposées à épouser un homme dont les revenus sont quasiment égaux aux siens.

Selon une information publiée le 11 avril par le site du journal espagnol « El Pais », ce sondage a porté sur plus de 4 500 utilisateurs, la plupart jeunes et célibataires. Et il s'avère que si 80% des hommes sont prêts à épouser une femme dont le salaire mensuel est de moins de 5 000 Yuans (environ 680 Euros), 8% des femmes seulement épouseraient un homme dont le salaire mensuel est de moins de 5 000 Yuans. 67% des femmes accepteraient que le salaire de leur mari soit entre 5 000 et 10 000 Yuans (environ 1 360 Euros), et environ 25% des femmes estiment que le salaire de leur mari devrait se situer entre 10 000 et 20 000 Yuans (2 720 Euros environ).

Les résultats varient néanmoins selon les régions du pays. Dans les grandes villes de Chine, les exigences des femmes célibataires envers le salaire de leur conjoint se montent ainsi à 8 975 Yuans (1 220 Euros environ) à Guangzhou, 12 065 Yuans (1 640 Euros environ) à Shanghai, 14 900 Yuans (2 026 Euros environ) à Beijing et 15 920 Yuans (2 160 Euros environ) à Shenzhen.

Les traditions anciennes de la Chine veulent que, après le mariage d'un couple, la femme devienne purement et simplement un membre de la famille de l'homme. Bien qu'aujourd'hui les idées des Chinois soient plus ouvertes, il n'en reste pas moins que les femmes et leurs familles continuent de penser que le statut économique est une condition décisive dans le choix d'un gendre digne de ce nom. La plupart des Chinois pensent également que ce n'est que s'il dispose d'une voiture et d'un logement qu'un homme est en mesure de prendre soin de son épouse et d'assurer la protection de la stabilité familiale.

Les résultats de l'enquête ont conduit à des discussions animées sur les sites de réseautage social chinois. Un internaute a ainsi dit que « Si le salaire mensuel d'une femme dépasse 10 000 Yuans, si elle demande que le salaire de son conjoint atteigne16 000 Yuans, cela n'a rien d'excessif. Parce que même dans des grandes villes comme Shenzhen, ce chiffre ne garantit en aucune manière une qualité de vie élevée ». Un autre a déclaré « Les demandes élevées de salaire du conjoint des femmes n'a rien de bizarre. Surtout après que la femme ait donné naissance à un enfant, comment protéger la qualité de vie d'une famille ? ».

Néanmoins, d'autres internautes estiment que le fait de prendre en considération les revenus en tant que condition sine qua non pour les sentiments rabaisse le statut social des femmes devant les hommes. Un internaute a ainsi dit « Mieux vaut des demandes un peu plus modestes, et davantage d'indépendance, sinon on risque de ne rien obtenir ». Un autre a écrit : « L'amour est encore plus important ; j'ai un salaire mensuel de 20 000 Yuans, mais toujours pas de petite amie. Nombre de mes amis qui ont de faibles revenus sont pourtant très heureux. Parce qu'ils aiment, et c'est une chose à laquelle beaucoup de gens riches ne peuvent même pas se permettre de rêver ».

Certains choisissent de ne pas parler de la question du revenu tant que la relation n'a pas été établie. Mais il y a des gens qui estiment que, quoi qu'on fasse, ce problème ne peut être évité. Mais parfois, si on met le problème des revenus sur la table dès la première rencontre, alors il peut très bien ne pas en avoir de seconde...

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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