Dernière mise à jour à 14h47 le 09/05
Selon le directeur de la clinique qui a étudié le sujet depuis 1994, plus de 90% des adolescents traités pour une dépendance à l'Internet dans une clinique de Beijing « manquent d'amour paternel » dans leur vie.
Par rapport aux étudiants spécialisés en arts libéraux, ceux qui sont versés dans des matières liées aux sciences, aux technologies et à l'ingénierie ont davantage de risques d'être plus introvertis et de lutter contre les interactions sociales, ce qui signifie qu'ils sont plus susceptibles d'être accros à Internet, a déclaré Tao Ran, directeur de la Clinique psychologique pour la jeunesse chinoise, qui se trouve à Beijing, a rapporté lundi le Beijing Evening News.
Selon l'article, près de 90% des plus de 9 000 adolescents qui ont été traités dans la clinique sont des garçons et leur âge moyen est de 17 ans.
Tao Ran a expliqué qu'avoir un père absent pendant leur adolescence peut rendre ces jeunes plus rebelles et socialement difficiles, ce qui peut les conduire à vouloir se réconforter dans un monde virtuel.
Parmi tous ses patients qui sont des étudiants universitaires -plusieurs d'entre eux sont même inscrits dans certaines des institutions les plus prestigieuses du pays- près de 20% ont fait l'objet de mesures d'exclusion pour avoir manqué des cours en raison de leur dépendance.
Les parents et les patients adolescents reçoivent un traitement ensemble à la clinique.
« La dépendance à l'Internet réapparaît chez 60% des adolescents qui terminent leur traitement sans que leurs parents ne les accompagnent, alors que le taux de rechute ne représente que 20% pour ceux qui fréquentent la clinique avec leurs parents », a souligné M. Tao.
Depuis que la Chine a officiellement reconnu la dépendance à l'Internet en tant que trouble mental en 2008, des camps de réhabilitation conçus pour traiter le problème ont été ouverts dans le pays.