Dernière mise à jour à 08h31 le 09/05
Depuis toute petite, Dima Alboughdadi, une jeune Palestinienne, a rêvé d'aller en Chine pour y apprendre le chinois. Un rêve qui s'est réalisé depuis.
"Quand j'étais petite, j'avais l'habitude de regarder avec passion les décorations chinoises dans les vitrines des magasins et j'imaginais aller en Chine un jour", se souvient-elle.
Elle se souvient avoir recopié des caractères chinois dans son cahier et les avoir vus sur des T-shirts. "Bien que je n'avais aucune idée de ce qu'ils voulaient dire, la joie remplissait mon cœur chaque fois que je les voyais".
En Palestine, il n'est guère aisé pour une fille telle qu'Alboughdadi d'aller à l'université. Elle s'est donc inscrite pour étudier le chinois à l'Université de Jordanie à Amman après le secondaire, mais en tant que Palestinienne, ses options étaient limitées et elle n'a pas pu s'inscrire dans sa discipline préférée, à moins de payer le double des frais de scolarité.
Par pragmatisme, elle a fini par étudier l'ingénierie. "Mon esprit s'est engourdi avec ces formules sourdes et cette pensée mécanique. Je n'ai eu aucun plaisir", confie-t-elle en se remémorant ses deux années d'étude d'ingénierie.
Comme ses demandes de changement de discipline ont été refusées plusieurs fois par sa famille, Dima s'est rendue compte qu'elle n'avait plus qu'à compter sur elle pour continuer d'apprendre le chinois. Elle a donc commencé à apprendre de toutes les façons: rechercher des documents gratuits en ligne, regarder des cours audiovisuels et chercher des étudiants chinois pour devenir leur partenaire linguistique.
Au cours de sa dernière année d'étude, Alboughdadi a reçu une bourse de l'Université de technologie de Dalian pour étudier un an dans cette ville portuaire du nord-est de la Chine.
Elle raconte avoir eu un sentiment de déjà-vu à son arrivée en Chine, mais le pays est "beaucoup plus beau que je ne pensais et les gens ici sont beaucoup plus gentils (...) Je me suis rapprochée de mon rêve. Mon rêve d'apprendre le chinois est plus que jamais devenu réalité".
L'apprentissage du chinois est devenu de plus en plus populaire à l'étranger ces dernières années, surtout après que la Chine a proposé l'initiative "la Ceinture et la Route" en 2013. Comme Dima Alboughdadi, de plus en plus de jeunes dans le monde entier sont fascinés par la langue et la culture chinoises.
Les liens toujours plus étroits entre la Chine et les pays situés le long de "la Ceinture et la Route" ont permis à ces jeunes gens de vivre pleinement leur "rêve chinois".
Hamid Gholami, un Afghan, a commencé à apprendre le chinois en 2010 à la faculté de la langue et de la culture chinoises de l'Université de Kaboul, où il enseigne désormais le chinois.
Qualifiant le chinois de "clé magique" qui lui a permis de découvrir un nouveau pays, il dit être fasciné par la longue histoire de la Chine, ses habitants chaleureux et amicaux ou bien encore les efforts de développement permanents du pays.
Avec la mise en œuvre de "la Ceinture et de la Route", Hamid Gholami estime que les deux pays vont renforcer leurs liens.
"J'espère réunir assez de matériel pédagogique permettant d'enseigner le chinois en Afghanistan, transmettant ainsi la 'clé magique' de la langue chinoise à davantage d'Afghans et contribuant à l'amitié et au développement des deux pays".
Non seulement ces jeunes apprennent le chinois pour comprendre la culture chinoise et s'enrichir intellectuellement, mais ils le font également dans le but d'utiliser cette langue comme un outil pour relier les peuples.
Izabela Flis, une Polonaise de 23 ans, suit aujourd'hui des cours de chinois avancés à l'Université des langues étrangères de Guangdong à Guangzhou (Canton), dans le sud de la Chine.
"Tout a commencé par mon intérêt pour le dessin animé de Walt Disney, 'Mulan'", avoue-t-elle, en référence à ce dessin animé de 1998 basé sur une légende folklorique chinoise du Ve siècle racontant l'histoire d'une jeune fille rejoignant l'armée pour remplacer son père âgé.
"Même si je n'avais que six ans quand j'ai vu le film pour la première fois, je n'ai pas pu m'empêcher de tomber amoureuse des yeux typiquement asiatiques de Mulan", ajoute-t-elle, se souvenant qu'elle avait l'habitude de plisser les yeux devant le miroir pour ressembler à Mulan.
Suivant de près le développement tous azimuts des liens sino-polonais, elle parle avec grande connaissance des liens diplomatiques entre les deux pays.
En vantant les beaux paysages de la Pologne, sa longue histoire, ses profondes traditions culturelles et artistiques, son peuple chaleureux et amical, Izabela se dit confiante pour l'industrie touristique de son pays d'origine, disant espérer voir davantage de Chinois venir le visiter.
"Les échanges entre la Chine et la Pologne augmentent", note-t-elle, ajoutant : "J'espère pouvoir maîtriser le chinois et être capable de favoriser l'amitié sino-polonaise à l'avenir".