Dernière mise à jour à 08h37 le 29/08
Une société de technologie de Shanghai a été sanctionnée pour avoir crée des émoticônes inspirées des "femmes de réconfort", a indiqué la police.
Une amende de 15 000 yuans (près de 2 255 dollars) a été infligée à la Shanghai Siyanhui Technology Co., Ltd., et la société a été condamnée à suspendre ses activités durant deux mois pour avoir crée ces émoticônes, a déclaré dimanche le bureau municipal de la sécurité publique de Shanghai.
Les émoticônes étaient des captures d'écran de "Twenty Two", un documentaire sur les 22 "femmes de réconfort", un euphémisme qui désigne les filles et les femmes contraintes à l'esclavage sexuel par les Japonais durant la Seconde Guerre mondiale.
Les émoticônes ont été diffusées 18 août sur Internet et ont porté atteinte au souvenir du vécu épouvantable des "femmes de réconfort", selon la police.
La société a présenté ses excuses pour avoir heurté l'opinion publique.
Selon des recherches menées par le centre de recherche sur les "femmes de réconfort" à l'Ecole normale supérieure de Shanghai, environ 400 000 femmes en Asie ont été contraintes de servir comme "femmes de réconfort" pour l'armée japonaise durant la Seconde Guerre mondiale. Près de la moitié étaient chinoises.
Il ne reste que 14 "femmes de réconfort" encore en vie dans la partie continentale de la Chine, selon le centre de recherche.
Les revenus au box-office du film "Twenty Two" ont dépassé 160 millions de yuans (20,8 millions de dollars).