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La Chine commémore l'incident du 18 septembre

Xinhua | 19.09.2017 08h22
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La cloche sonnait et la sirène retentissait lundi au Musée de l'incident du 18 septembre, à Shenyang, capitale de la province chinoise du Liaoning (nord-est), pour marquer le début de la guerre de résistance contre les envahisseurs japonais il y a 86 ans.

Cui Junguo, qui vient de prendre la retraite après avoir travaillé au musée pendant plus de deux décennies, connaît presque tous les détails de l'incident.

Derrière le musée se trouve une autoroute reliant Harbin à Dalian. Il y a plus de huit décennies, elle faisait partie du chemin de fer du sud de la Mandchourie, où l'incident choquant de Liutiaohu s'est produit.

Le 18 septembre 1931, l'Armée japonaise de Kwantung postée dans le nord-est de la Chine a détruit une section du chemin de fer près de Liutiaohu et a faussement accusé l'armée chinoise d'avoir provoqué l'explosion.

Utilisant ce prétexte, l'armée japonaise a ensuite bombardé Shenyang et a entamé l'invasion du nord-est de la Chine.

En janvier 1932, les trois provinces du nord-est de la Chine étaient occupées par l'armée japonaise.

"C'est dur d'entendre la sirène retentir dans le ciel", explique M. Cui, âgé de 60 ans. "Cela donne l'impression de se retrouver soudainement transporté dans le passé."

La cloche a sonné 14 fois, représentant les 14 années de lutte du peuple chinois contre les envahisseurs japonais. La période a été qualifiée d'époque la plus sombre de la Chine moderne.

Plus de 80 ans se sont écoulés, mais le souvenir de cette partie de l'histoire demeure.

"Personne à Shenyang ne se marie le 18 septembre", explique M. Cui à Xinhua.

Les Chinois organisent chaque année des événements pour marquer les incidents majeurs de l'invasion japonaise, dont l'incident de Lugouqiao (pont Marco Polo) et le massacre de Nanjing.

"La manière dont vous traitez l'histoire définit votre voie future", indique Wang Jianxue, vice-président de la Société des études des matériaux historiques de la Chine contemporaine.

Fin août, "Vingt-deux", un documentaire racontant les histoires de 22 femmes de réconfort, a remporté un succès inattendu. C'est le premier documentaire chinois à dépasser 100 millions de yuans au box-office.

Un autre documentaire, "La vérité sur l'Unité 731 de Harbin", a été diffusé par la chaîne publique japonaise NHK. Ce documentaire révèle les crimes odieux de l'Unité 731, une unité secrète de recherche et de développement d'armes biologiques et chimiques de l'Armée impériale japonaise durant la Seconde Guerre mondiale, suscitant des discussions enflammées parmi les téléspectateurs japonais.

L'Unité 731 a commis des crimes horribles en Chine.

"L'histoire semble distante, mais elle est toujours avec nous. Ce n'est qu'en entretenant son souvenir que nous pouvons nous assurer que ces horreurs ne se reproduiront jamais", note Su Zhiliang, professeur à l'Université normale de Shanghai.

La fille de M. Cui est devenue guide dans le musée il y a cinq ans. "C'est une sorte d'héritage", explique M. Cui. "Raconter cette partie de l'histoire est important, et je suis convaincu qu'elle fera un bon travail".

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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