Dernière mise à jour à 14h43 le 26/07
Selon une nouvelle étude, près de 90% des chemins de fer chinois sont assujettis à des règlements anti-tabac, mais leur mise en application demeure médiocre, particulièrement en ce qui concerne les services de train plus lents.
Les politiques nationales et locales de lutte contre le tabac exigent que les zones d'attente des gares, les quais et les wagons soient sans fumée mais, selon une étude publiée le 23 juillet lors d'un symposium par Yang Jie, directeur adjoint de la lutte anti-tabac au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, l'application de ces règles est loin d'être satisfaisante.
Les responsables de la santé et les experts présents lors de cette réunion organisée par l'Association chinoise pour la lutte contre le tabac ont appelé à une application plus stricte des lois et règlements anti-tabac dans les trains, en réponse au récent procès intenté contre un opérateur ferroviaire du nord de la Chine.
Le 25 juin, un tribunal de Beijing a ainsi statué en faveur d'une passagère du nom de Li, qui a poursuivi le Bureau ferroviaire de Harbin pour présence de zones fumeurs dans un train lent qu'elle a pris en juin 2017. Le bureau a reçu l'ordre d'éliminer les zones fumeurs et les cendriers dans les 30 jours de la décision.
Actuellement, 21 villes de Chine interdisent de fumer dans les espaces publics intérieurs, la dernière réglementation ayant pris effet à Xi'an, capitale de la province du Shaanxi. Par ailleurs, a précisé M. Yang, 5 autres villes ont interdit l'usage du tabac dans les transports en commun.
« Ces statuts disposent que les accessoires permettant de fumer dans les trains, et notamment les cendriers, doivent être éliminés, faute de quoi les régulateurs des trains violeraient la loi », a ajouté M. Yang.
L'association prédit qu'environ 27,7% des Chinois âgés de plus de 15 ans fument. L'initiative Healthy China 2030, lancée par le gouvernement central en octobre, s'est engagée à réduire ce taux à 20% avant 2030.