La ville de Casablanca, capitale économique du Maroc, se dote d'une stratégie d'investissement à hauteur de 10 milliards de dirhams (DH, 1 dollar=8 dirhams) à l'horizon 2025.
Il s'agit d'une stratégie très ambitieuse qui vise à renforcer la vocation de Casablanca en tant que hub pour l'Afrique. Dans les détails, un tiers de cette enveloppe sera consacré à l'amélioration du transport.
Plusieurs projets structurants touchant, entre autres, les infrastructures routières, le secteur hôtelier, le développement de villes nouvelles, la construction du nouveau stade de Casablanca ou encore la réalisation d'un aquarium, tout ceci dans un cadre de partenariat public/privé, sont prévus par les autorités de la région du Grand Casablanca.
La concrétisation des 46 projets du Contrat Programme Régional du Grand Casablanca nécessitera un investissement global de 10,3 milliards de DH, dont 7,3 milliards (71%) portés par le secteur privé. Ces 46 projets (3 projets structurants et 43 projets complémentaires) permettront d'enrichir et de diversifier l'offre touristique régionale dans la région du Grand Casablanca.
Les trois projets structurants seront mis en œuvre dans le cadre du programme "Animation, sports et loisirs" et se traduiront sur la période 2014-2017 par l'extension de la Marina de Casablanca actuellement en cours de développement, l'aménagement d'un nouveau port de pêche touristique ainsi qu'un terminal destiné à l'embarquement et au débarquement des bateaux de croisière.
D'autres projets visent à valoriser l'identité culturelle à travers la réhabilitation et la mise en valeur du patrimoine historique et architecturel, matériel et immatériel sur la période 2012-2017.Il s'agit de la réhabilitation des monuments de l'Ancienne Médina, l'aménagement des places principales, la création de circuits d'interprétation thématiques, l'aménagement d'hébergements authentiques et la création d'un centre d'interprétation du patrimoine. Une offre culturelle sera également mise en place à travers la création d'un théâtre et de musées dans la ville de Casablanca par le développement de 8 projets à composantes culturelles. Aussi, deux projets seront-ils réalisés sur la période 2012-2016. Il s'agit de la réalisation d'un palais des Congrès sur le site du projet de la Marina de Casablanca et la création d'un parc des Expositions dans la nouvelle zone de Zenata.
Selon l'Indice 2014 des cités d'Afrique (ACGI), rendu public par l'agence helvétique Ecofin, Casablanca se positionne au deuxième rang des villes africaines au plus grand potentiel de croissance inclusive pour l'avenir. La métropole se classe deuxième après la capitale ghanéenne avec une perspective de développement "moyen-haut", souligne ce rapport du fournisseur de solutions de paiement MasterCard.
Lancé en 2013, l'indice ACGI repose sur un ensemble d'indicateurs mis à profit afin de classer les cités selon leur niveau d'urbanisation et le potentiel prévisionnel de leur développement et de leur croissance inclusive. Ce classement se base en effet sur la mesure de croissance du PIB par habitant, l'évolution des dépenses de consommation des ménages, la stabilité sociopolitique, l'efficacité gouvernementale, la lutte contre la corruption et la réglementation. "On parle de croissance inclusive quand les bénéfices de l'essor d'une économie sont largement partagés avec la population", a expliqué Yuwa Hedrick-Wong, co-auteur du rapport et économiste en chef du Centre MasterCard pour la croissance inclusive, cité par Ecofin.
Il a estimé que l'urbanisation inclusive représente "un pré-requis à la croissance inclusive, et de ce point de vue, l'indice ACGI est comme une loupe à travers laquelle les villes africaines peuvent être évaluées en tant que futures destinations d'investissement". Les 74 villes africaines analysées ont été classées en trois catégories selon la taille de leur population : grandes (plus d'un million), moyennes (entre 500,000 et un million) et petites (moins de 500,000).