Au Niger, neuf enfants sur dix sont privés d'au moins une des sept dimensions essentielles du bien-être à savoir: le logement, les installations sanitaires, l'eau potable, l'information, la nourriture, l'éducation et la santé, a déclaré jeudi le ministre en charge du Travail, M. Salissou Ada, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de Lutte contre le travail des enfants.
En outre, a ajouté M. Salissou Ada, selon l'analyse monétaire de la pauvreté, l'incidence de la pauvreté chez les enfants est supérieure à celle de l'ensemble de la population.
Ainsi, "les enfants âgés de moins de 18 ans représentant plus de la moitié de la population, les privations vécues par eux rendent leur place permanente et contribuent à la transmission intergénérationnelle de la pauvreté", a-t-il précisé.
C'est pourquoi, selon le ministre nigérien en charge du Travail, il est "impératif de lier les efforts en matière de protection sociale aux efforts de protection de l'enfant et de renforcement des services sociaux de base".
Il a appelé la population et les partenaires au développement à s'investir pleinement dans la lutte contre le travail des enfants et de ses pires formes.
Au Niger, pour faire face au fléau, les autorités compétentes ont déjà adopté un certain nombre de textes notamment la Politique nationale de l'Emploi en 2009, la Politique nationale de Protection sociale adoptée en 2011, le Programme-pays Travail décent adopté en 2012, le Code de travail adopté en 2012.
En outre, le ministre a évoqué les opportunités d'emploi créées par les autorités nigériennes en faveur des adultes.
Cette édition 2014 est célébrée au Niger, à l'instar de la communauté internationale, sous le thème "Etendre la protection sociale: Eliminer le travail des enfants". L'objectif de cette journée est d'attirer l'attention sur le rôle de la protection sociale pour tenir les enfants à l'écart du travail et les en retirer.