Le Rassemblement des républicains (RDR), parti du président Alassane Ouattara, salue la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d'ouvrir un procès contre l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo pour "crimes contre l'humanité" commis lors de la crise post-électorale qui a fait au moins 3.000 morts en Côte d'Ivoire entre 2010 et 2011.
Dans un communiqué jeudi, la CPI a indiqué que sa "chambre préliminaire I a confirmé, à la majorité, quatre charges de crimes contre l'humanité à l'encontre de Laurent Gbagbo et l'a renvoyé en procès devant une chambre de première instance".
M. Gbagbo, 68 ans, est accusé de meurtres, viols, autres actes inhumains et persécutions.
"Le RDR vient d'apprendre avec soulagement que les charges retenues contre l'ex président ivoirien, Laurent Gbagbo ont été confirmées", a réagi son porte-parole, Joël N'guessan.
Le parti d'Alassane Ouattara "tient à saluer cette décision de la juridiction internationale qui ne fait qu'apporter un baume au coeur des familles des nombreuses victimes de la crise post- électorale", a-t-il poursuivi dans un communiqué jeudi.
"Plus jamais d'impunité en Côte d'Ivoire et partout dans le monde afin que cessent les barbaries et les dictatures", a conclu le porte-parole du RDR.
Arrêté le 11 avril 2011 par les forces pro-Ouattara appuyées par les forces française et onusienne, Laurent Gbagbo a été transféré à La Haye en novembre 2011.
La confirmation des charges contre M. Gbagbo intervient après plus de deux ans de procédures judiciaires après sa première comparution devant la Chambre préliminaire I en décembre 2011.
Lors d'une audience de confirmation ou non des charges en décembre 2013, la chambre préliminaire avait jugé les charges contre Laurent Gbagbo insuffisantes et demandé au procureur de fournir des preuves supplémentaires ou de mener de nouvelles enquêtes sur les charges contre l'ex président ivoirien.
Après avoir examiné les nouvelles preuves et entendues des témoins, la CPI a décidé de juger Laurent Gbagbo pour son rôle dans les affrontements meurtriers nés de son refus de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à l'élection de 2010.