Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, a déclaré samedi à Ghardaïa que l'Etat mettra tout en œuvre pour faire respecter les lois de la République et protéger les vies et les biens dans la ville de Ghardaïa, située à 600 km au sud d'Alger, en proie à des actes de violence depuis plusieurs mois.
"Nous n'accepterons pas que quiconque compromette le sort du pays et nous appliquerons les lois de la République dans leur rigueur et la justice jouera son rôle pleinement conformément à la loi", a mis en garde le Premier ministre cité par l'agence officielle APS, avant d'ajouter : "les services de sécurité continueront d'accomplir leur mission pour faire régner sécurité et quiétude à Ghardaïa".
Selon M. Sellal, "certains ont tenté de semer la discorde mais leurs tentatives furent vouées à l'échec grâce à la vigilance des ghardaouis et de l'Etat".
S'adressant aux personnes favorables à la paix, le chef de l'exécutif a affirmé que "l'Etat continuera d'emprunter la voie du dialogue, de la concertation permanente et de la réconciliation nationale".
Des affrontements qui opposaient des arabes de confession sunnite à des berbères de confession ibadite avaient commencé en décembre 2013 dans différents quartiers de la ville et ailleurs dans des localités limitrophes auraient duré plusieurs jours avant que des représentants des deux communautés ne parviennent à une trêve initiée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika et conduite par son Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Depuis, les violences ont repris plusieurs fois et coûté la vie à au moins 13 citoyens outre la destruction de centaines de locaux commerciaux, habitations et exploitations agricoles.
Ces dernières années, des scènes de violences ont été enregistrées dans différentes localités de la province de Ghardaïa (environ 200.000 habitants), laquelle était connue jusqu'à lors pour être une région saharienne calme et propice au tourisme.