L'ancien chef du gouvernement algérien, Ali Benflis, a déclaré officiellement dimanche sa candidature à l'élection présidentielle prévue le 17 avril prochain.
S'adressant à ses partisans à Alger, M. Benflis a fait savoir que sa décision de se présenter à cette élection est "motivée par le devoir national sacré", précisant que son programme électoral constitue une bouffée d'oxygène à tous les Algériens touchés par le désespoir et la marginalisation.
"Je tiens à inviter tous les Algériens à me soutenir pour relever le plus grand défi de ma vie, celui de les servir", a déclaré M. Benflis, qui était également ancien secrétaire général du Front de libération nationale (FLN, parti au pouvoir).
"Je ferai en sorte que tous les citoyens, plus faibles soient-ils, seraient protégés par la loi", s'est encore engagé l'ancien chef du gouvernement lors du premier mandat du président Abdelaziz Bouteflika.
Durant un long discours de deux heures, l'ancien chef de l'exécutif a présenté son programme qui met l'accent sur le lancement des réformes dans les secteurs clés, dont celui de la justice, l'économie, la politique et les médias.
L'ancien magistrat semble confiant pour remporter la prochaine élection présidentielle, lui qui met en relief sa popularité en Algérie et sa réputation comme étant un homme "intègre".
Pour le journaliste et analyste politique Hmida Ayachi, il est trop tôt pour donner un pronostic et dire si oui ou non M. Benflis aura son mot à dire dans ses élections.
"Pour le moment, il est difficile d'apprécier la force de Benflis, parce que la campagne n'a pas encore commencé ... alors nous allons attendre pour voir", a-t-il déclaré à Xinhua.
Ali Benflis a été nommé chef du gouvernement en août 2000 par l'actuel président Abdelaziz Bouteflika, avant de quitter ses fonctions en mai 2003 suite à un différend avec le président.
Il a été élu à la tête du FLN comme secrétaire général en septembre 2001 et réélu en mars 2003.
Il a décidé alors de se présenter à l'élection présidentielle de 2004, étant le seul rival du président Bouteflika qui se préparait alors à entamer son second mandat. Après l'annonce des résultats de l'élection le 8 avril 2004, il a démissionné de son poste de SG du FLN dénonçant la fraude électorale massive qui a entaché le scrutin.
M. Benflis, 70 ans, s'est retiré de la scène politique, avant de réapparaître 10 ans plus tard comme étant l'un des candidats "sérieux" à l'élection présidentielle de 2014.