Une vingtaine de dossiers des candidats postulant au poste de président de la transition en Ré publique centrafricaine (RCA) après la démission de l'ex-chef rebelle Michel Djotodia le 10 janvier, ont été enregistrées par le secrétariat général du Conseil National de Transition (CNT, Parlement provisoire), a appris Xinhua d'une source interne à cet organe législatif samedi à Bangui.
Après la validation jeudi d'une liste de 17 critères d'é ligibilité excluant de la participation à ce vote annoncé pour lundi les membres du CNT eux-mêmes, du gouvernement, des leaders de partis politiques, des chefs de rébellions et d'autres groupes armés, ainsi que d'autres acteurs de la transition politique inaugurés dans ce pays pauvre et enclavé d'Afrique centrale avec l'accord de sortie de crise conclu le 11 janvier à Libreville (Gabon), le délai de dépôt des dossiers de candidature a été fixée à ce samedi à midi..
« Nous avons enregistré une vingtaine de dossiers. Quatre candidats ont amené leurs dossiers en retard et nous les avons purement et simplement rejetés, puisqu'ils n'ont pas respecté le d élai prévu. Nous allons nous réunir très bientôt avec les forces vives pour examiner et valider les candidatures », a confié un parlementaire.
Parmi les candidats déclarés figurent l'actuel maire de Bangui, Catherine Samba-Panza, l'ancien ministre de la Sécurité publique de Michel Djotodia, le pasteur Josué Binoua, Jean Barcaisse Ngombe Ketté, ex-maire de la capitale, le fils du défunt président André Kolingba et ancien ministre de la Jeunesse de François Bozizé, Dé siré Zanga Kolingba, et l'ancien ministre Didier Ouangué.
"La liste des candidats sera connue dimanche et les candidats retenus vont présenter leur profession de foi le même jour, devant les conseillers et le nom du nouveau président sera connu lundi prochain, par un vote à bulletin secret", a souligné à Xinhua Marie Chantal Pani, l'un des 135 membres du Conseil national de transition.
Chargé par les chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) réunis en sommet extraordinaire les 9 et 10 janvier à N'Djamena (Tchad) d'é lire un nouveau président de la transition après la démission dé cidée lors de ces assises, de Michel Djotodia, et du Premier ministre du gouvernement d'union nationale Nicolas Tiangaye nommé par l'accord de Libreville, le CNT tient depuis mardi une session spéciale à Bangui.
En attendant, c'est le dirigeant de ce Parlement de transition mis en place après la prise du pouvoir de Djotodia et de son ex- alliance rebelle Séléka en mars 2013, Alexandre-Ferdinand Nguendet, un proche de l'ex-chef rebelle, qui a été désigné, sur la base des disposistions de la Charte constitutionnelle (Constitution provisoire adoptée en juillet 2013), pour assurer la présidence du pays par intérim pour une durée de 15 jours.
Un fois élu, le futur chef de l'Etat de transition nommera un nouveau Premier ministre qui formera à son tour un nouveau gouvernement d'union nationale. Ces nouveaux dirigeants devront s'employer à relever les défis sécuritaires et d'amorcer le processus de la réconciliation nationale après plus d'un an de crise sociopolitique sans précédent marquée par une détérioration du tissu social du pays.