Le gouvernement mozambicain et la Renamo, principal parti d'opposition du pays, ont repris lundi leur dialogue politique visant à mettre fin aux conflits armés entre les deux parties qui durent depuis octobre dernier.
Saimone Macuiana, chef de la délégation de la Renamo, a exprimé l'espoir que les deux parties parviendraient rapidement à un moyen pacifique de mettre fin aux hostilités et de conclure un accord sur les termes de référence pour permettre aux observateurs internationaux de surveiller le cessez-le-feu et le désarmement des combattants armés de son parti.
"Tout dépend de l'autre partie et de l'équipe d'observateurs", a déclaré M. Macuiana.
De son côté, le chef de la délégation du gouvernement, le ministre de l'Agriculture Jose Pacheco, a demandé à la Renamo d'accepter de se laisser désarmer pour s'intégrer aux institutions démocratiques du Mozambique.
Antonio Muchanga, porte-parole du chef de la Renamo, Afonso Dhlakama, a déclaré lors d'une conférence de presse vendredi que M. Dhlakama ne quitterait sa cachette dans la forêt du centre du Mozambique que si le dialogue actuel entre le Renamo et le gouvernement parvenait à un consensus.
M. Dhlakama "sera visible dès qu'un consensus sera réalisé dans la salle de dialogue, dès que les observateurs internationaux viendront dans le pays et dès qu'un accord aura été conclu sur un cessez-le-feu", a déclaré M. Muchanga.
La Renamo espère qu'un consensus sera réalisé avant le début de la campagne officielle pour les élections prévues le 15 octobre, afin que M. Dhlakama puisse quitter sa cachette à temps pour faire campagne, a ajouté M. Muchanga.
La campagne doit débuter le 1er septembre, soit 45 jours avant les élections.
Les principaux rivaux de M. Dhlakama, c'est-à-dire Filipe Nyusi, le candidat du parti au pouvoir Frelimo, et Daviz Simango, candidat du Mouvement démocratique du Mozambique (MDM), ont déjà commencé à sillonner le pays dans ce que l'on appelle communément la "pré-campagne".