La majorité des Kenyans restent contre l'avortement et l'homosexualité malgré l'érosion rapide des normes culturelles induite par l'urbanisation, a révélé un sondage mercredi.
Le sondage effectué par Ipsos Kenya, commandé par le forum professionnel des chrétiens du Kenya, montre que l'avortement et les unions homosexuelles restent tabous dans ce pays d'Afrique de l'Est.
Selon ce sondage réalisé du 28 avril au 7 mai sur un échantillon d'environ 2059 adultes kenyans, 87 % des Kenyans ne soutiennent pas l'avortement et 64 % sont contre l'homosexualité.
Les Kenyans n'ont pas renoncé aux idées conservatrices malgré le matraquage médiatique en faveur des idées modernes. La constitution kenyane n'autorise l'avortement que lorsque la grossesse met la vie de la mère en danger et proscrit tous les comportements homosexuels.
Le sondage indique que les mouvements pour la légalisation de l'avortement et de l'homosexualité n'ont pas encore convaincu la majorité des Kenyans.
Les jeunes citadins de 18 à 24 ans sont les plus favorables à l'avortement et à l'homosexualité.
"Il n'est pas surprenant que les jeunes de 18 à 24 ans soutiennent l'avortement. Ce groupe est le plus vulnérable et les moins préparé à devenir parents. Nous devons mettre en place des stratégies éducatives encourageant les changements de comportements afin de protéger ce groupe", a fait observer Jean Kagia, une gynécologue opposée à l'avortement.
Ipsos Kenya a précisé que, bien que la loi kenyane interdise l'avortement et l'homosexualité, ces pratiques sont largement répandues.