Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s'est dit profondément préoccupé dimanche par l'offensive majeure menée par les forces d'opposition sud-soudanaises, qui menace l'accord de paix fragile.
"L'offensive compromet l'intense engagement politique régional et international actuel en faveur de la reprise des négociations politiques et d'un règlement pacifique du conflit au Soudan du Sud", a-t-il déclaré dans un communiqué publié par son porte-parole.
Menées par l'ancien vice-président sud-soudanais, Riek Machar, les forces de l'opposition ont attaqué Nassir dans l'Etat du Nil supérieur en début de journée. Il s'agissait de la première offensive majeure depuis que le gouvernement sud-soudanais et l'opposition ont conclu un accord de cessez-le-feu en mai.
Ban Ki-moon a appelé Riek Machar à cesser toutes les offensives contre Nassir et d'autres sites et a demandé au gouvernement de "s'abstenir de lancer une contre-offensive" selon le communiqué, qui ajoute que le Secrétaire général des Nations Unies a insisté pour que les deux parties arrêtent les violences immédiatement et se réunissent à nouveau pour des négociations politiques.
L'année dernière, des querelles politiques internes entre le président, Salva Kiir Mayardit, et le vice-président, Riek Machar, accusé de mener une rébellion politique contre le gouvernement, ont dégénéré pour prendre la forme d'un conflit à part entière.
MM. Kiir Mayardit et Machar ont signé un accord à Addis-Abeba en Ethiopie le 9 mai qui prévoit un cessez-le-feu complet et la formation d'un gouvernement de transition pour organiser des élections générales dans un délai d'un an à compter de la signature de l'accord. Néanmoins, des affrontements sporadiques entre les deux parties ont été signalés même après la conclusion de l'accord.