Présidente du Mouvement démocratique pour la réforme et la construction, Emna Mansour Karoui vient de déposer samedi sa candidature à la présidentielle tunisienne, pour ainsi être la première femme officiellement en lice pour la présidence de la République tunisienne.
Femme d'affaires, Mme Karoui a confirmé avoir récolté plus de 12 000 signatures d'électeurs et avoir de grandes chances de remporter la présidentielle.
Jusqu'à présent, seize personnalités politiques et indépendantes ont déjà déposé leur candidatures à la présidentielle tunisienne, dont le scrutin aura lieu le 23 novembre prochain.
Parmi les candidats, figurent l'actuel président de la République, Moncef Marzouki, le président de l'Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaâfar ainsi que l'ancien chef du gouvernement post-révolution, Béji Caïd Essebsi et l'ancien ministre des Affaires étrangères (avant la révolution), Kamel Morjane.
D'après le directeur de sa campagne électorale, Adnen Manser, l'actuel chef d'Etat tunisien s'est porté candidat à la présidentielle en tant qu'indépendant.
Dans un communiqué en son nom, M. Marzouki a affirme qu'il poursuivra ses fonctions jusqu'à l'élection d'un nouveau président de la République d'autant qu'il n'acceptera en aucun cas laisser la voie à un "vide" au sommet de l'Etat tunisien.
Les prochaines élections, a t-il insisté en s'adressant aux Tunisiens, seront "des plus décisives pour l'avenir de la Tunisie" non seulement durant les 5 prochaines années mais plutôt pour les décennies qui viennent.
Le dernier délai pour le dépôt des candidatures pour la présidentielle est déjà fixé par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) pour le 22 septembre courant.
Quant aux favoris de la présidence tunisienne, selon la presse locale, il y a également l'ancien gouverneur de la BCT, Mustapha Kamel Nabli, le président du Parti des Travailleurs (gauche) Hamma Hammami et le leader du Parti républicain, Ahmed Néjib Chebbi (centre droit).