La loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption doit être durcie dans le but de dissuader quiconque qui sera tenté de commettre un acte de malversation, a indiqué samedi à Alger le président du syndicat national des magistrats Djamel Laidouni.
"La loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption doit être révisée dans le sens d'un durcissement des peines", a estimé M. Laidouni qui était l'invité du Forum du quotidien algérien francophone DK News.
A cette occasion, le magistrat a souligné que la lutte contre la corruption requiert une application stricte et rigoureuse de la loi, la présence sur le terrain de compétences intègres, ainsi que la moralisation de la vie publique.
L'Algérie est secouée ces dernières années par une série d'affaires de corruption qui ont touché certains groupes d'entreprises publiques, dont le géant des hydrocarbures Sonatrach. Des anciens ministres et cadres supérieurs de l'Etat y ont été impliqués. Depuis, le gouvernement s'est engagé à durcir la lutte contre la corruption.
Ainsi, il est prévu que les prochains amendements de la Constitution porteront entre autres sur des mesures supplémentaires pour lutter contre ce fléau.
L'année dernière, l'Algérie s'est dotée de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption qui vient s'ajouter à un ensemble d'autres organismes de lutte contre la corruption.