Les recherches se poursuivent en Algérie pour tenter de retrouver l'otage français enlevé dimanche, alors que l'ultimatum fixé les ravisseurs a expiré mardi, rapporte mercredi la presse française.
"Quelque 2.000 militaires algériens, soutenus par une centaine d' hommes des forces spéciales (parachutistes et GIS), mènent une grande opération de ratissage dans les régions montagneuses de Kabylie, pour tenter de débusquer le groupe armé qui a kidnappé dimanche Hervé Gourdel", indique mercredi matin le journal Le Figaro.
"Quelque 20 camions transportant des parachutistes se sont immobilisés en bordure de la forêt d'Aït Ouabane. Ils ont aussitôt commencé à ratisser un secteur qui s' étend sur près de 10 km2 (et) des hélicoptères militaires et de gendarmes survolent également la région sans relâche", poursuit le quotidien.
Par ailleurs, un islamiste armé a été abattu mardi vers 17 heures, à l'issue d'une opération menée par les forces spéciales algériennes dans la commune de Yakouren, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou (nord), rapportent les médias français, reprenant une information du ministère algérien de la Défense.
C'est précisément dans la région de Tizi Ouzou qu'a été enlevé dimanche le Français Hervé Gourdel, 55 ans, par le groupe djihadiste algérien Jund al-Khilafah (les soldats du Califat), qui a menacé lundi de l'exécuter sous 24 heures si la France ne mettait pas un terme à ses attaques aériennes contre Daesh en Irak.
"Aussi grave que soit cette situation, nous ne cèderons à aucun chantage, aucune pression, aucun ultimatum, fût-il le plus odieux, le plus abject", a déclaré mardi le président français François Hollande, en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.
Même son de cloche du côté du Premier ministre qui a indiqué mardi matin sur Europe 1 qu'aucune discussion ou négociation n'était possible.
Sur les mêmes ondes, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a estimé mercredi matin qu' "il y a à craindre" pour la vie de l' otage français et que "l' action de l' Etat (français) est très forte mais elle se fait dans la discrétion et dans la détermination, avec le soutien, la coopération des autorités algériennes".
"Nous participons et nous suivons, mais sur ce sujet-là (...) je suis d'une grande discrétion parce que c'est le seul moyen d'aboutir", a-t-il brièvement ajouté.
Mardi, une centaine d'habitants du village d'où est originaire Hervé Gourdel, Saint-Martin-Vésubie (Sud-Est), se sont rassemblés en fin d'après-midi, accompagnés d'élus et de proches, pour demander sa libération.