Un nombre estimé à 35 000 morses se sont amassés sur une étendue de rivage en Alaska le mois dernier, un phénomène qui serait lié à la diminution de la glace de mer et l'augmentation alarmante de la température des océans. Les animaux ont été repérés près de Point Lay, en Alaska, sur les rives de la mer des Tchouktches au cours de l'enquête aérienne annuelle des mammifères marins de l'Arctique. Le vol de recherche qui a aperçu les morses a pu noter qu'aucune glace de mer n'était visible dans la région.
Les morses du Pacifique se pressent sur la terre ferme en Alaska depuis ces six à huit dernières années du fait du recul de la glace de mer estivale. Les morses doivent régulièrement se hisser sur la glace ou les rochers pour se reposer. En raison de l'absence de glace de mer, ils sont tout simplement contraints à se diriger vers le rivage -en particulier les femelles et leurs petits.
Selon le National Snow & Ice Data Center, à la date du 17 septembre, la banquise arctique a atteint son minimum de l'année ; ce fut « la sixième mesure la plus faible enregistrée par les satellites et renforce la tendance à la baisse à long terme de l'étendue de la glace arctique », a expliqué le NSIDC. Des températures anormalement chaudes dominent la mer de Béring, le golfe de l'Alaska et une large zone de la Californie du Sud.
Ce niveau de glace de mer très bas, bien qu'inférieur à la moyenne, ne battra probablement pas le record de 2012, a noté le WWF dans un communiqué. Lou Leonard, vice-président pour le changement climatique, a déclaré que la fonte des glaces de l'Arctique menace la « santé à long terme des morses et des populations d'ours polaires », ainsi que la migration annuelle des animaux sauvages dans la région. Une carte de chaleur récemment publié une carte montrant « une étendue persistante d'eau exceptionnellement chaude » dans le golfe de l'Alaska. Le Pacifique Nord n'a jamais été aussi chaud depuis que des données de surveillance ont été enregistrées.