Le secrétaire général au ministère algérien des Affaires étrangères (MAE) Abdelhamid Senouci Bereksi a reçu dimanche le chargé d'Affaires du Maroc à Alger où il a été convoqué après l'incident qui se serait produit la veille à la frontière entre les deux pays, a rapporté l'agence officielle APS citant un communiqué du MAE.
"En l'absence de l'ambassadeur, le chargé d'Affaires du Royaume du Maroc à Alger a été convoqué, ce jour 19 octobre 2014, au ministère des Affaires étrangères, où il a été reçu par Abdelhamid Senouci Bereksi, secrétaire général", indique le communiqué.
Le responsable algérien a, selon le document, "d'emblée rejeté les allégations marocaines du 18 octobre courant au sujet des tirs attribués à des militaires algériens".
Il a exprimé au chargé d'Affaires représentant l'ambassadeur marocain l''"exaspération" d'Alger sur la "récurrence" des accusations marocaines "qui dénotent d'une attitude à l'antipode de ce que doivent être les relations entre les deux pays et les deux peuples frères".
Dans le même ordre d'idées, le diplomate algérien a rappelé à son homologue marocain "le fait que plus d'une fois par le passé des incidents graves impliquant les forces de sécurité marocaines se sont produits dans la région frontalière sans que cela n'ait induit une quelconque prise de mesures de la part des autorités marocaines".
Plus tôt dans la journée, le porte-parole du ministère algérien des AE Abdelaziz Benali Cherif a déclaré à la presse locale que "ce genre d'incidents est fréquent. C'est une affaire montée de toute pièce par le Maroc".
Depuis samedi, de hauts responsables marocains continuaient d'accuser des soldats algériens d'avoir blessé par balle un de leurs concitoyens.
Les relations entre Alger et Rabat n'ont jamais été au beau fixe et ce depuis l'indépendance de l'Algérie en 1962. Car outre la question du Sahara occidental, Alger doute de la volonté de son voisin de l'ouest d'empêcher le passage de quantités de drogue sur son territoire. Quant aux autorités marocaines, elles n'ont sans cesse affiché leurs mécontentements quant aux frontières communes qui restent fermées depuis 1994.