A l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité sur la piraterie au large de la Somalie, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, a souligné mercredi les progrès réalisés contre ce fléau mais a jugé qu'il fallait aider la Somalie à développer ses institutions pour s'assurer que ces progrès perdurent.
"Les incidents de piraterie signalés au large de la Somalie sont à leur plus bas niveau de ces dernières années. La dernière fois qu'un grand navire commercial a été détourné, c'était il y a plus de deux ans", a dit M. Feltman dans un discours devant les membres du Conseil de sécurité.
"Mais ces progrès sont fragiles et réversibles. Il y a toujours des pirates qui tentent d'attaquer des navires et de les capturer pour obtenir une rançon", a-t-il ajouté.
Selon lui, il faut "s'attaquer aux conditions profondes qui favorisent la poursuite de la piraterie, notamment l'instabilité politique et le manque de moyens de subsistance alternatifs".
Le chef des affaires politiques des Nations Unies a estimé que l'effondrement de l'Etat en Somalie était au cœur du problème.
"Une réponse durable à la piraterie nécessite la présence d'une gouvernance efficace en Somalie fournissant des services de base à sa population et garantissant ses droits", a dit M. Feltman. Il a appelé la communauté internationale à continuer de soutenir le gouvernement somalien dans ses efforts pour développer ses institutions.
S'agissant des poursuites judiciaires contre les pirates, il a estimé que les Etats qui les arrêtent ne devaient pas être les seuls à poursuivre ces individus et que la communauté internationale devait continuer ses efforts pour faire en sorte que le fardeau soit partagé avec d'autres Etats.