Le président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) Chafik Sarsar a annoncé tard dans la nuit de mercredi à jeudi les résultats préliminaires des élections législatives dont le scrutin a eu lieu dimanche 26 octobre courant.
Le parti opposant "Nidaa Tounes" (Appel de Tunisie) a remporté la majorité des voix pour ainsi occuper 85 sièges par les 217 sièges de la nouvelle Assemblée des représentants du peuple.
"Nidaa Tounes" est suivi par le parti islamiste Ennahdha (Renaissance), majoritaire au sein de l'Assemblée constituante sortante. Ennahdha vienne deuxième et remplira 69 sieges.
La troisième force politique au sein de la nouvelle Assemblée des représentants du peuple est l'Union patriotique libre (UPL), un parti post-révolution présidé par l'homme d'affaires Slim Riahi.
Ce dernier aura 16 sièges, soit un siège de près du Front populaire, une alliance de gauche ayant récolté 15 sièges.
Par rapport à celui enregistré lors des dernières élections de l'Assemblée constituante en 2011, le taux de participation aux législatives de 2014, soit 69%, a été considéré par des analystes tunisiens et étrangers comme "décevant".
Ce taux n'a fait, en réalité, que carburer une certaine bipolarisation manifestée à travers la quasi domination ou presque du parti "Nidaa Tounes", vainqueur des législatives et son poursuivant direct, le parti islamiste Ennahdha.
Présidé par l'ancien chef du gouvernement Béji Caïd Essebsi, "Nidaa Tounes" a été fondé en juin 2012. Depuis lors, ce parti ne cesse de gagner du terrain au sein de l'opposition face aux islamistes d'Ennahdha, majoritaires au pouvoir et à l'Assemblée constituante sortante (élue en octobre 2011).
Dans l'attente du traitement des recours devant le tribunal administratif tunisien, l'instance électorale devra annoncer les résultats définitifs des législatives au plus tard le 24 novembre prochain.
Ainsi, et selon la réglementation tunisienne, le nouveau gouvernement sera formé par le parti victorieux lors des législatives, soit "Nidaa Tounes" à moins que le nouveau cabinet gouvernemental ne sera en place qu'après l'élection d'un nouveau président de la République.
Ce dernier sera l'unique habilité, toujours selon la loi tunisienne, à charger le parti majoritaire au sein de la nouvelle Assemblée des représentants du peuple de former un gouvernement. La présidentielle aura lieu le 23 novembre 2014.