Le gouvernement malien a démarré cette semaine une campagne d'information à l'endroit des populations maliennes sur un document de synthèse proposé par le médiateur, à l'issue de la suspension du processus de négociation de paix d'Alger.
Le deuxième round de la deuxième phase du processus de négociation entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord malien a été suspendu le 23 octobre dernier par la médiation algérienne, afin que les différentes parties puissent aller expliquer à leurs bases et mandants, le contenu d'un document de synthèse appelé "Éléments pour un accord de paix et de réconciliation".
Les deux parties ont entamé en juillet dernier des pourparlers en Algérie afin d'aboutir à un accord de paix global et définitif.
Le document de synthèse "est accompagné d'un mémorandum" du gouvernement malien portant sur les "points d'accord et de désaccord", précise le ministre de la Décentralisation, Ousmane Sy.
Face aux représentants de la communauté internationale au Mali, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, avait déclaré en début de semaine que la campagne a pour "objectif d' assurer une meilleure compréhension du processus".
L'exercice "permet également au gouvernement, dans un souci de transparence, d'expliquer la position des autorités maliennes sur les différentes thématiques abordées au cours des pourparlers d' Alger", a-t-il ajouté.
Les représentants des institutions de la République, les leaders communautaires, les chefs traditionnels et coutumiers, les autorités religieuses, les représentants des organisations de la société civile, des associations de femmes et de jeunes, les représentants de la presse nationale et internationale, prennent part à ces rencontres.
Outre le chef de la diplomatie malienne qui s'est soumis à cet exercice à Koulikoro, la deuxième région administrative du Mali, certains de ses collègues du gouvernement se sont également déplacés dans d'autres capitales régionales du pays pour " recueillir les avis des citoyens sur le document".
Les étapes des régions de Tombouctou et Gao sont prévues pour le 16 novembre et celles de Bamako, la capitale malienne, auront lieu du 17 au 18 novembre.