Plus de 800.000 Mauriciens seront appelés à aller aux urnes ce mercredi dans le cadre des élections législatives, par lesquelles le Premier ministre Navin Ramgoolam brigue un troisième mandat consécutif.
Leader du Parti travailliste, M. Ramgoolam a formé une coalition avec Paul Berenger, ancien leader de l'opposition et chef du Mouvement militant mauricien (MMM).
La coalition ambitionne de prendre 60 sièges, sur les 70 que compte le Parlement mauricien, face à la concurrence de la coalition d'opposition "Alliance Lepep", composée du Mouvement socialiste militant (MSM), du Parti mauricien social-démocrate et du Mouvement libérateur (ML).
Dirigée par Anerood Jugnauth, ancien président et le Premier ministre (1982-1995), la coalition d'opposition a indiqué que Navin Ramgoolam devrait laisser le pays s'il est vaincu dans les élections législatives.
M. Ramgoolam, qui n'a jamais été battu dans sa circonscription, Pamplemousses/Triolet (nord), a reconnu qu'il est confronté à des difficultés.
"Je reconnais que nous avons des difficultés. Je présente mes excuses au peuple de ma circonscription pour ne pas pouvoir les voirs depuis les neuf années passées. Je promets d'être plus proche d'eux", a-t-il affirmé.
M. Ramgoolam a des problèmes pour rassurer la majorité hindou qui représente 70% de la population mauricienne.
Selon l'accord conclu avev Paul Berenger, M. Ramgoolam devrait mettre en place un régime présidentiel et désigner Paul Berenger, non-hindou, comme Premier ministre pour les cinq années à venir.
Plusieurs groupes hindous ont critiqué cet accord, estimant que tous les pouvoirs politiques doivent rester entre les mains des hindous.
Somduth Dulthumun, président de la Sanathan Dharma Temple Federation (MSDTF), a appelé les hindous à voter pour le Parti travailliste de Navin Ramgoolam et le MSM de Jugnauth, mais non pour le MMM de Paul Berenger.
Il a soutenu que son appel n'est pas raciste, affirmant que Paul Berenger n'est pas une personne de confiance pour occuper le poste de Premier ministre.
Le gouvernement de Navin Ramgoolam a été critiqué pour le problème de l'alimentation en eau, le chômage (près de 9%), la fraude et la corruption.