Les Nations unies reporteront les pourparlers destinés à mettre fin à la crise actuelle en Libye dans l'espoir d'inclure toutes les parties belligérantes dans le dialogue, a annoncé lundi l'envoyé spécial de l'ONU en Libye Bernardino Leon.
Le dialogue, initialement prévu pour mardi, sera reporté à la semaine prochaine, ce qui donnera du temps pour "discuter de certains détails avec les diverses parties en Libye", a mentionné M. Leon.
La Libye traverse un processus politique tendu depuis les agitations de 2011 qui ont mené au renversement de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi. Le pays jongle maintenant entre deux parlements et gouvernements rivaux.
En vertu du projet transitoire de la Libye, le parlement élu en juin (la Chambre des représentants) a déjà remplacé l'ancien Congrès général national (CGN) intérimaire. Cependant, l'alliance islamiste armée Aube de la Libye (Libya Dawn), qui a récemment réalisé d'importants progrès militaires à Tripoli, souhaite que le GCN revienne au pouvoir et forme son propre gouvernement pour rivaliser avec le nouveau gouvernement.
"Le dialogue devrait être basé sur le respect. Nous avons donc convenu que ce respect signifiera que les représentants du CGN prendront part au dialogue", a déclaré M. Leon, ajoutant que les deux parties ont des points de vue différents et qu'il est difficile de les asseoir à la même table pour discuter.
Le dialogue national précédent s'est tenu le 29 septembre dans la ville libyenne de Ghadames (sud-ouest). Bien que la plupart des parties ayant pris part à la rencontre ont convenu de la nécessité d'une trêve, aucun cessez-le-feu n'a été réellement conclu, alors que de féroces affrontements continuent de faire rage dans les villes principales telles que Tripoli et Benghazi.