Le Tchad reste solidaire avec le Cameroun et est disposé à lui apporter un soutien actif dans la riposte de ses forces armées aux attaques de la secte islamiste Boko Haram, selon un communiqué officiel publié mercredi par M. Hassan Sylla Bakari, ministre tchadien de la Communication.
L'extrême-nord du Cameroun, frontalier avec le Tchad, fait l' objet d'attaques répétées menée par la secte Boko Haram, qui tuent des civils innocents, détruisent des villages entiers et procèdent à des enlèvements des personnes.
"Face à cette situation qui menace dangereusement la sécurité et la stabilité du Tchad et porte atteinte à ses intérêts vitaux, le gouvernement tchadien ne saurait rester les bras croisés", précise le texte.
Le Tchad appelle tous les Etats de la sous-région à soutenir le gouvernement camerounais en vue de faire échec aux incursions déstabilisatrices de cette secte, à "traduire clairement dans les actes la solidarité maintes fois évoquée dans les discours".
"Le Tchad exhorte également la communauté internationale, en particulier tous les participants au sommet de l'Elysée de mai 2014, à des actions concrètes et conséquentes en faveur du Cameroun et de tous les Etats riverains du Lac Tchad en vue d' éradiquer ce fléau qui constitue la secte Boko Haram", conclut le communiqué du gouvernement tchadien.
Le 17 mai 2014, cinq chefs d'Etat de la sous-région, réunis à Paris autour du président français François Hollande, ont adopté un plan d'actions pour lutter contre le groupe islamiste armé nigérian, prévoyant la coordination du renseignement, l'échange d'informations, le pilotage central des moyens, la surveillance des frontières, une présence militaire autour du Lac Tchad et une capacité d'intervention en cas de danger.