Trois soldats camerounais ont été tués dans l'explosion d'une mine antipersonnel mercredi soir à Limani, une des deux localités du Nord-Cameroun avec Amchidé où l' armée camerounaise tentait de repousser au cours de la même soirée une attaque massive de plusieurs centaines de combattants de la secte islamiste nigériane Boko Haram, a-t-on appris de sources sécuritaires.
Ces victimes sont des éléments appartenant au Bataillon d' intervention rapide (BIR), une unité d'élite de l'armée camerounaise dont le véhicule a été piégé par une mine antipersonnel enfouie dans le sol, un acte attribué aux islamistes de Boko Haram qui se servent de ce type d'engin mortel pour tendre des embuscades aux forces de défense et de sécurité camerounaises, d'après ces sources.
La veille, trois autres soldats du Bataillon d'infanterie motorisée (BIM) sont morts et cinq autres blessés dans les mêmes circonstances à Mora, également dans la région de l'Extrême-Nord frontalière du Nigeria, portant à 15 le nombre de victimes militaires de ces explosions en trois jours, à en croire un bilan communiqué à Xinhua.
Ce nouveau drame était annoncé au même moment où l'armée camerounaise s'employait à repousser un assaut mené à Amchidé et Limani par plusieurs centaines de combattants de Boko Haram cherchant à prendre le contrôle de ces deux localités situées à la frontière nigériane, selon ces sources qui faisaient état d'un bilan provisoire de plusieurs assaillants tués, contre un soldat camerounais.
Moins d'une semaine auparavant, ces localités, cible d'attaques régulières de cette organisation terroriste, avaient déjà été le théâtre de violents combats à l'armée lourde le 12 décembre aux cours desquels au 180 moins de ces islamistes avaient été tués par les forces de défense et de sécurité, avaient-elles encore rapporté à Xinhua.
Deux moins plus tôt, un décompte de plus de 200 morts y avait aussi été dressé dans le "camp ennemi" contre 9 dans les rangs de l'armée camerounaise à l'issue de deux jours d'intenses affrontements les 15 et 16 octobre.