Les prochaines élections locales, législatives et présidentielles seront organisées effectivement sur la base d'un recensement biométrique, a déclaré mercredi Jean-Pierre Royoumbaye Nadoumngar, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Un rapport d'étude sur l'introduction de la biométrie dans le processus électoral, commandité par la CENI, a été validé par tous les acteurs concernés le 25 novembre 2014, marquant ainsi une avancée significative dans le processus électoral en cours qui a été longtemps bloqué.
Les conclusions de l'étude ont permis aux parties prenantes au processus d'avoir, entre autres, un projet de chronogramme du recensement générique, un projet de budget, un projet de cahier de charges présentant les fonctionnalités du système biométrique électoral, ainsi que le plan de sa mise en oeuvre.
"Le projet de chronogramme du recensement générique aura pour point de départ le déploiement des équipements. Il débouchera sur le recensement proprement dit, suivi des phases de validation de la liste électorale jusqu'à la distribution des cartes électorales. Tout cela se fera dans un délai maximum de onze mois", a expliqué M. Royoumbaye Nadoumngar, ajoutant qu'un chronogramme détaillé sera communiqué ultérieurement.
La réforme électorale au Tchad, issue de l'accord politique de 2007, avait prévu l'introduction de la biométrie dans le processus.
Si cette question est définitivement réglée, d'autres phases du processus électoral coincent: notamment la mise en place rapide des démembrements de la CENI aux niveaux des régions et des départements et la phase d'accompagnement qui débouchera sur le choix de l'opérateur du recensement biométrique.
"Chaque partie prenante au processus doit jouer pleinement son rôle pour permettre à la CENI d'organiser les élections dans la sérénité", a conclu M. Nadoumngar.
Du fait des retards et blocages répétés qu'a connus le processus électoral au Tchad, les élections locales de 2014 n'ont pas été organisées.
Dans la classe politique, l'on reconnaît unanimement qu'il sera impossible de tenir les législatives en 2015. Les élections présidentielles, elles, sont prévues pour 2016.