Plusieurs centaines de personnes se sont réunies mercredi à Ouagadougou, devant le ministère en charge du Commerce du Burkina Faso, pour exiger du gouvernement de la transition une baisse "significative" des prix des hydrocarbures.
Répondant à l'appel de la coordination nationale de la Coalition de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC), plusieurs centaines de personnes se sont regroupées devant le siège du ministère du Commerce de l'industrie et de l'Artisanat situé à quelque 200 mètres de l'Assemblée nationale brûlées fin octobre, pour protester contre la baisse "insignifiante" des prix des hydrocarbures opérée par le gouvernement fin janvier.
Face aux multiples interpellations des syndicats, le gouvernement de transition avait procédé à une réduction de 25 francs CFA sur le litre du carburant jugée "dérisoire" par les consommateurs.
Pour les syndicats, le coût du baril ayant baissé sur le plan mondial, le prix du litre du super pouvait passer de 750 CFA à 467, 33 FCFA, soit une réduction de 282,67 F CFA et celui du gasoil de 656 FCFA à 408,75 FCFA, soit une réduction de 247,25 FCFA.
"Nous tenons à ce que les prix des hydrocarbures baissent significativement et de manière générale, que les conditions de vie de nos populations s'améliorent significativement", a réaffirmé le vice-président de la CCVC, Chrysogone Zougmoré.
Des manifestations similaires ont eu lieu le même jour dans plusieurs autres villes du pays, notamment Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays, Koudougou, Ouahigouya, Banfora.
"L'ensemble du Burkina est en mouvement. Partout ça bouge, car la cause que nous défendons est juste et noble", a ajouté M. Zougmoré.
La CCVC a menacé de lancer d'autres actions dans les jours à venir si le gouvernement fait "la sourde oreille".
"La prochaine étape consistera en une grève générale les 17 et 18 février 2015, si les choses ne changent pas. Nous pensons qu' il est temps que le gouvernement s'occupe des questions du peuple", a dit M. Zougmoré.