La première chose qui se faisait lors des mariages était la visite des familles, et la transmission des « Bazi » (une sorte d'horoscope). Dans la psychologie des gens de cette époque, c'était généralement vu comme l'union de deux foyers, et c'est seulement après la visite de la marieuse que la famille de la femme donnait son accord, en disant « Visite de la famille » ou « Affection réciproque ». Après trois visites de consentement, et après que le diseur de bonne aventure local ait fixé les règles en fonction des données de la future mariée transmises par sa famille (année, mois, jour et heure de naissance dans le calendrier traditionnel) puis écrit sur du papier rouge : « Femme, née en l'an … (calendrier lunaire) … mois … jour … heure », plaçait le tout dans une grande enveloppe en papier rouge ; puis une entremetteuse était payée pour envoyer à l'époux ce « Bazi ». Une fois que ces renseignements avaient été transmis, la famille du marié déterminait le mariage. L'enveloppe était alors placée sous l'autel familial, et si après trois à sept jours sans incident, comme par exemple aucun bol cassé, pas d'huile renversée, pas de poulets ou de porcs malades, pas de disputes, etc., et s'il y avait aussi des signes auspicieux (comme un bienfait inattendu, etc.) alors le mariage pouvait être célébré. S'il y avait un quelconque obstacle entre les deux promis, on abandonnait l'idée du mariage, et les « Bazi » étaient restitués. S'il n'y avait pas d'obstacle, le « Bazi » de la femme et de l'homme étaient ensuite transmis au diseur de bonne aventure, pour y chercher s'il n'y avait pas d'incompatibilités, de mauvais esprits, de jalousie ou d'oppositions (en se fondant sur la théorie des cinq éléments du Bazi). En fonction de la composition, des similarités, des années, du yin et du yang, cela permettait de déterminer si le couple était bien assorti ou non, ce qu'on appelait « Bazi concordant » ou « union concordante ». Sur le papier figuraient aussi les caractères « 乾造 » et « 坤造 », « 乾 » désignant l'homme et « 坤 » la femme, tandis que « 造 » (littéralement « construire, fabriquer ») indiquait que les deux époux étaient prédestinés et qu'ils auraient de la chance.