Des centaines d'élèves du lycée d'Oloumi ont battu le bitume mardi dans quelques artères de Libreville, capitale du Gabon, réclamant le retour en classe de leurs enseignants, en grève depuis plus d'un mois en vue d'une augmentation significative des salaires.
La marche s'est déroulée dans le calme, sous les yeux vigilants des éléments de force de l'ordre.
"Nous voulons le retour sans conditions des nos enseignants notre jeunesse ne doit pas être sacrifiée", ont scandé les élèves.
La coalition Dynamique Unitaire, dont fait partie la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), a paralysé les collèges et lycées depuis près de deux mois, exigeant une augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti ( Smig) de 80.000 FCFA à 300.000 FCFA, ainsi qu'une hausse de l' indice de salaire de 425 à 1500.
L'augmentation de cet indice permettra d'améliorer les pensions de retraite.
Pour tenter de calmer les syndicalistes, le gouvernement gabonais a décidé d'augmenter les salaires des fonctionnaires de 18%. Il s'agit d'une mesure transitoire pour ramener les fonctionnaires au travail.
Depuis 2008, l'éducation publique au Gabon a été affectée par des mouvements sociaux diversement suivis pour dénoncer les mauvaises conditions de travail des enseignants dans les lycées, collèges et primaire.
Le pays compte environ 13.000 enseignants dans le secteur public, dont 70% à Libreville, selon la Conasysed.